- société
« De même que ces lignes que j’écris en ce moment, les émotions qui me transportent, tout cela est si vain face à l’amour que je te voue maman. «Tout le reste n’est que misère emporté par le vent.»
Chère maman. Voici une lettre que je ne t’aurai jamais écrite. Une lettre dans laquelle je coucherai tous ces mots que je n’ai jamais pu ou su te dire.
Ici, je laisserai parler pour moi mes émotions. Je te préviens maman: il s’agit pour moi d’un dur exercice car nul mot ne saura être fidèle à ce que je voue pour toi.
Je ne te remercierai jamais assez de toutes ces belles choses que tu m’as apprises, d’avoir calmé mes pleurs et mes craintes de bébé, de m’avoir sauvé de l’enfer familial quand les tempêtes ont chamboulé notre existence, de m’avoir toujours tenu la main quand ça allait mal.
Je ne te remercierai jamais assez de m’avoir protégée, aimée, dorlotée, adorée et idolâtrée pendant toutes ces années où je peinais me frayer un chemin dans la vie, où il nous était difficile d’avancer sereinement. L’enfance était dure, l’adolescence était pénible et les années fac étaient peut-être bien pires. Mais tu étais là maman. Avec tes sourires, tes encouragements jour et nuit, malgré les temps durs, tu avais su me donner la force dont j’avais besoin.
Tu as insufflé en moi: ta persévérance, ta bravoure, ta joie de vivre, ta générosité hors-normes et ta force malgré ton indicible douceur.
Si je dois parler de toi maman, je dirai que tu es une âme charitable, humble, joyeuse, sensible, douce, vaillante, forte et une maman hors-pair. J’ai appris de toi ton amour inconditionnel pour la vie même quand tout se ligue contre moi, ta célèbre coquetterie, ta bonté exemplaire et dont tout le monde ne cesse de me parler, ton obstination légendaire: se relever quand tout précipite la chute.
Maman, tu es un être exceptionnel, une battante, une guerrière. Pourquoi ? Parce que tu t’es livrée une bataille contre vent et marrées pour sauver tes trois enfants. Parce que tu étais et tu es la mère, le père, la sœur, la confidente, l’amie de toujours. Parce que tu as consacré tes meilleures années pour nous: seule, fébrile mais forte malgré tout. Parce que tu as su relever un défi que tu t’es imposé: sauver tes trois enfants, les mettre à l’abri du pire, leur assurer un avenir stable et honorable.
Tu ne cessais de me dire que je suis le seul enfant désiré, la fille unique, la prunelle de tes yeux et que je suis ta plus belle réussite. A mon tour, je te dirai que sans toi, je ne suis que poussière.
J’ai grandi maman. Une trentenaire mariée avec un poste dont je suis fière. Mais je demeure toujours cette femme-enfant qui a éternellement besoin de la caresse et la douceur de sa maman.
J’ai grandi maman et à mon tour, je serai bientôt maman. Mais personne ne saura prendre ta place. J’ai autant besoin de toi comme au moment où j’ai poussé mon tout premier cri.
J’ai grandi maman mais mon ultime vœu est de te rendre heureuse autant que le sang coulera dans mes veines. Mon unique désir c’est faire de toi une maman souriante, joyeuse, sereine, en excellente santé et combler tous tes rêves de maman.
Enfin, je t’aime maman.
Maman, j’ai hérité de toi cet amour pour les magazines depuis mon plus jeune âge. C’est dans un magazine féminin tunisien très célèbre que je te rends aujourd’hui hommage
Merci Femmes Maghrébines
Ta fille unique Malek
«Il y a des génies de la peinture. Il y a des génies de la littérature. Mais ce que je sais plus encore, c’est que ma mère (est) un génie de l’amour.»
Albert Cohen- Le livre de ma mère »
Malek LAKDAR