- société
Lorsqu’on regarde les images de femmes rendues extraordinaires et magnifiques dans les revues ou à la télé, on oublie facilement les retouches et l’équipe de maquilleuses, d’habilleuses et de coiffeuses autour du modèle alors on se juge parfois durement de ne pas arriver à être aussi éblouissante nous aussi…
Cette obsession de la perfection est souvent entretenue par la publicité qui nous tyrannise sans cesse. On le sait, une des tactiques des publicitaires est d’élever le niveau d’anxiété chez les consommatrices et d’offrir ensuite «Le» produit miracle.
L’angoisse de la beauté peut atteindre certaines personnes avec plus d’impact que chez d’autres. La dysmorphie ou la laideur imaginaire, est une phobie qui touche environ 2% des adolescentes et des jeunes femmes. Lorsqu’elle ces femmes se regardent dans le miroir, elles ont la terrible impression que quelque chose cloche chez elle: nez trop long, oreilles trop courtes, seins trop petits, pas assez fermes, etc.
Elles ont souvent beaucoup de difficulté à dévoiler leurs corps même en temps de canicules et évidemment, elles préfèreront vivre leur sexualité à la noirceur. Pour elles, magasiner des nouveaux vêtements est un calvaire. On retrouve plusieurs femmes atteintes de dysmorphophobie dans les cliniques de chirurgie esthétique. Le hic c’est que même après une opération, il y aura un nouveau problème chez elles. La tension qu’elles vivent est difficilement soutenable. Certaines chirurgiens plus consciencieux peuvent les envoyer consulter en psychologie mais d’autres vont profiter de cette maladie sans scrupule.
« Au trouble de dysmorphie corporelle, qui appartenait dans le DSM-IV à la catégorie des troubles somatoformes, a été ajouté un critère diagnostique qui décrit des comportements répétitifs ou des actes mentaux en réponse à des préoccupations concernant des défauts perçus de l’apparence (ce nouveau critère reflète la nature obsessionnelle-compulsive du trouble). Un spécificateur avec dysmorphie musculaire est ajouté pour identifier une particularité relativement fréquente qui touche principalement les hommes.
A la différence du DSM-IV, la variante délirante du trouble n’est plus codée comme étant à la fois un trouble délirant de type somatique et un trouble dysmorphique corporel; dans le DSM-5, cette présentation est simplement désignée comme un trouble de dysmorphie corporelle avec (spécificateur:) absence de prise de conscience / croyances délirantes. «
Pour connaître les critères diagnostiques de la dysmorphie corporelle, vous trouverez tout les détails en suivant ce lien: forumpsy.net Pour celles et ceux qui croient que ce trouble ne touche que les femmes, voici une article qui explique un phénomène de plus en plus fréquent chez les garçons, la dysmorphie musculaire ou la bigorexie.
Pour terminer, chacune d’entre nous venons au monde avec un potentiel de charme et de beauté et il n’en tient qu’à nous de l’entretenir. Sans en faire une obsession, apprécier qui on est, se sentir en pleine possession de ses moyens, miser sur ses habiletés, développer son charme sont des façons importantes et réalistes de se donner du pouvoir sur sa vie.
Quand ma fille était petite, tous les gens qui la rencontraient lui disaient souvent qu’elle était belle. J’étais fière mais, la connaissant, elle n’était pas seulement belle. C’était important pour bâtir son estime de soi, de nommer et de miser aussi sur d’autres caractéristiques de sa personne : «T’es bonne, t’es drôle, tu as des bonnes idées, tu m’épates, tu as été gentille, et sa préférée, je suis fière de toi!» Saviez-vous qu’avant l’âge de 6 ans, les enfants gobent inconditionnellement tout ce qu’on leur dit sur eux? Avant 6 ans, les enfants n’ont pas la capacité d’avoir ce regard sur eux-mêmes.
Soyez généreux et généreuses de vos compliments et faites en qui ne se rapportent pas seulement à l’apparence physique mais aussi à la beauté et à la gentillesse du cœur. Ça ne coûte rien et ça fait tellement plaisir!
MERIZA JOLY