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La chute continue, nous ne faisons que reculer. La dernière dégringolade est celle enregistrée dans le classement Davos 2016-2017 publié aujourd’hui. Nous passons de la 92eme place à la 95ème place alors qu’en 2010 nous étions 32eme dans le monde et deuxièmes en Afrique.
Cette chute ne va pas s’arrêter si l’on continue à procéder de la même manière. Avec laxisme et ignorance. De lâcheté en lâcheté, de compromission en compromission, de reculade en reculade, de pantalonnade en pantalonnade, le pouvoir est en train d’enfoncer le pays dans la médiocrité. Les mains continuent à trembler. Peut-être même, plus qu’hier.
Alors que nous étions leaders incontestés dans le Maghreb, nous voici troisièmes dépassés en matière de compétitivité par le Maroc et par .. l’Algérie.
La dernière en date des catastrophes qui se profile à l’horizon, qui n’est pas en rapport avec la question essentielle de la compétitivité, est ce projet catastrophique de donner aux soldats et aux policiers, le droit de voter. Nous allons de nos propres mains, planter le germe de la division et de la dissension. Nous sommes en train de casser le tronc sur lequel nous sommes assis. L’armée nationale qui est plébiscitée par les tunisiens car elle a su rester neutre est visée par certains. Tous le pays est cassé sauf l’armée, ils sont en train de l’attaquer.
Aujourd’hui, le centre Carter, ONG américaine, a appelé les députés tunisiens à voter un article de la loi relative aux municipales allant dans ce sens, et à adopter cette « réforme ». De quoi se mêlent-ils? De quel droit s’expriment-ils sur nos questions sécuritaires? Pourquoi font-ils cela? Est-ce que nos ONG conseillent les députés américains à voter dans un sens ou dans un autre les lois américaines relatives à la sécurité américaine? Est-ce que nous nous mêlons de leurs affaires? Pour des tas de raisons que je ne peux pas étaler sur la place publique, mais que tout le monde devine, je n’ai aucune confiance en la majorité des députés tunisiens. Aux étrangers, tous, sans exception, je dis, foutez nous la paix avec vos conseils de merde. Allez vous-en ! Sortez de chez nous! Partez merde. Nous ne voulons ni de votre argent, ni de vos conseils, ni de votre expertise. Déguerpissez.
Tunisiens faites attention. De changement en changement, d’un vote à l’autre, d’une soi-disant réforme à l’autre, nous nous enfonçons chaque jour un peu plus. Nous sommes en train de creuser notre propre tombe.Nous sommes en train de couler. Beaucoup de monde, dont ces ONG de merde, est complice.
Par Chokri Mamoghli