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Les 18 du haut de mes 40 ans (11 ème épisode)

  • Les 18 du haut de mes 40 ans (11 ème épisode)

Une succulente bêtise (Deuxième chapitre)

Par Myriam Essoussi
J’ai passé la semaine à penser et repenser à ce rendez-vous et à cet homme.
Et bien évidemment j’ai dû appeler deux amies à moi à la rescousse ; la frustration qui m’accablait de remords et de culpabilité avant d’avoir commis l’impardonnable et l’envie qui me poussait à regoûter au plaisir que m’offrait la vie.
Il n’y avait rien de criminel à vouloir se donner du bon temps autour d’une table de diner avec une personne de l’autre sexe. La seule chose qui pourrait s’arracher lors de cette rencontre était un compliment de ma bouche à l’égard de cet homme, alors pourquoi m’en faire autant ?!

Était ce si terrible à mon âge de vouloir raviver des envies auprès d’un inconnu ?

Était ce si terrible à mon âge de vouloir raviver des envies auprès d’un inconnu ? Parce que je n’ai plus vingt que je n’ai plus le droit de penser à ce qui pourrait me faire plaisir ? Est ce que les actes doivent impérativement être liés à l’âge ?
J’assume mes quarante ans, la vie a fait en sorte que mon parcours  amoureux se résume à un film d’horreur, que je multiplie les échecs et qu’à la place du cœur j’aie un soupçon de passion qui risque de se volatiliser à tout instant.

La femme n’est autre que  la correction du trouble de l’homme

 La société dans laquelle nous vivons, peut importe qu’elle soit musulmane, juive ou chrétienne a du mal à se détacher de ces idées arriérées et inconcevables au vingt et un nième siècle. Tous ces clichés qui ne font allusion qu’à la stupidité, la petitesse et la médiocrité de la femme oubliant que  la femme n’est autre que  la correction du trouble de l’homme.
Dans les anciennes légendes on racontait que la femme était la source de trois naissances ; la force et la profondeur  du chagrin, la patience du silence et la douceur d’une larme.
Aujourd’hui on trouve que la femme amoureuse est frivole, la femme bucheuse manque d’habileté et de finesse, la femme de pouvoir n’a pas sa place dans la société, la femme seule est tout juste rejetée. La douceur d’une femme est une exquise mélodie, l’essence de la caresse du pianiste qui dévoile cet incroyable air que les gens aiment sans jamais comprendre. Mais une femme a besoin d’un homme, d’une présence pour lui faire oublier cette insécurité. Une femme a besoin de bras pour se sentir au chaud, de sourires pour calmer ses doutes, de passion pour la réconforter, de désir pour qu’elle se sente aimé et elle vous donnera ce qui vous fera de vous l’unique.

La femme de pouvoir n’a pas sa place dans la société, la femme seule est tout juste rejetée!!!

L’amour a besoin d’un homme qui sache tenir parole, qui sache ce qu’il veut, qui soit suffisamment mature pour ne pas jouer avec les sentiments des autres et s’en être fier.
Besoin aussi d’une femme… une femme amoureuse… juste une femme amoureuse et ses sentiments feront le reste… je ne comprends pas ce qui rend les relations amoureuses tellement amère et sans aucune ardeur de nos jours. Les hommes semblent être tellement rassasiés et les femmes tellement perdues. Tous deux ont des besoins, tous deux réclament de l’amour mais aucun ne se pencherai à l’écoute de l’autre. Fini le temps des femmes qui rougissent et des hommes qui sont satisfait par un regard et une fenêtre de chambre qui les séparent de leurs amoureuses.
On n’a plus le temps aux roses rouges et aux lettres d’amour. On a perdu la notion d’un je t’aime. Je suis vieux jeu, certes, mais j’ai le mal de l’amour. Ce que mon corps ressent, ma bouche l’exprime. Mon corps est un adolescent intimidant, mon langage est un adulte très convainquant.

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