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« La nymphomanie une invention des hommes pour que les femmes se sentent coupables si elles sortent des normes » (du film Journal intime d’une nymphomane). Ces propos nous mène à poser une question : peut-on associer la nymphomanie à un trouble psychologique ?
« Nymphes », divinités féminines de la mythologie gréco-romaine souvent représentées sous les traits de jeunes filles nues et/ou petites lèvres de la vulve et du mot grec mania (μανια) signifiant « folie », ce qui a fait de l’hypersexualité un « mal psychologique ». Et ce, parce que les critères de normalité en matière de sexualité restent régis par des conventions sociales et parce que les besoins diffèrent selon les individus, il reste délicat de déterminer ce qu’est exactement la nymphomanie.
On emploie ainsi le mot nymphomanie de manière péjorative, contrairement à son pendant masculin, le donjuanisme, beaucoup mieux accepté par la société et vécu par les hommes comme une fierté et une ode à leur virilité.
On s’imagine facilement que l’hypersexualité se reconnaît à la quantité de relations sexuelles qu’une personne peut avoir et s’adresse uniquement à des femmes qui ont pour caractéristique de multiplier les aventures sexuelles et les partenaires de passage. Selon Schneider n’est pas dépendant qui veut, le dépendant doit répondre à 3 critères, il doit être incapable de choisir s’il veut ou non continuer le comportement, et il continue malgré les pertes, les conséquences, les effets sur la santé et qu’il soit obsédé par cette activité.
Selon les psychologues et les psychiatres, il s’agit d’une souffrance liée à un désir sexuel immodéré et inassouvi malgré la multiplication des rapports ou une consommation compulsive de supports pornographiques. On le confond souvent avec un appétit développé pour les plaisirs de la chair.
Cette addiction sexuelle cacherait une forte carence affective. Elle devient comme un mélange entre le besoin de sexe et le besoin d’amour.
Ce tabou peut avoir plusieurs conséquences, notamment sur la vie sociale de la nymphomane. Il n’est pas aisé de définir une normalité en matière du nombre de rapports sexuels. Les nymphomanes peuvent avoir plusieurs rapports par jour sans arriver à un état de satisfaction complet.
La nymphomanie n’amène pas toujours une dépense en terme financier mais ils amènent un coût en temps investi dans l’activité comme le manque de sommeil, une mauvaise alimentation, isolement social, absentéisme, perte d’emploi, arrêt ou stagnation dans la carrière et diminution des autres activités de la vie.
La honte et la haine de soi habite souvent les gens aux prises avec l’hypersexualité. Ce qui était excitant et valorisant un jour est devenu un secret que l’on doit cacher à nos amis et à nos proches. C’est souvent l’accumulation de problèmes tels que la santé, les problèmes au travail, une menace de rupture, etc. qui amène la personne à chercher de l’aide