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Envisager des missions habitées vers Mars avec des équipages exclusivement féminins est la proposition des chercheurs de l’Agence spatiale européenne (ESA). Cette approche vise à réduire les besoins en nourriture et en oxygène pour les voyages de six à huit mois. Selon les experts, les femmes consomment moins d’énergie, d’oxygène et libèrent moins de CO2 par rapport aux hommes de même taille. Cette perspective s’appuie sur des études montrant que les femmes de taille moyenne consomment 38 % moins de protéines et dépensent entre 5 % et 29 % moins d’énergie pour diverses activités physiques que les hommes. De plus, elles consomment en moyenne 25 % moins d’oxygène. Cette approche pourrait permettre d’étendre le bassin de candidates disponibles pour les missions martiennes en fixant une limite de taille plus basse.
Actuellement, les critères de sélection des astronautes varient en taille, allant de 1,50 m à 1,90 m. La NASA a utilisé une taille légèrement plus grande, 1,93 m, par le passé. La révision de ces critères pour les missions martiennes est une possibilité envisagée.
Dans les missions de courte durée ou celles avec des possibilités de ravitaillement, les besoins en énergie et en oxygène ont moins d’impact sur le succès. Cependant, pour les missions de six à huit mois vers Mars sans possibilité de ravitaillement en route, la gestion de la nourriture et de l’oxygène est cruciale.
Historiquement, les femmes ont été considérées comme d’excellentes candidates pour l’espace en raison de leurs besoins énergétiques et respiratoires moindres. Cependant, des barrières telles que l’interdiction pour les femmes de devenir pilotes militaires ont entravé leur participation.
Bien que les femmes représentent un peu plus de 10 % des astronautes ayant voyagé dans l’espace, les initiatives actuelles, comme le programme lunaire Artemis de la NASA, visent à promouvoir la parité entre les sexes dans les missions spatiales. Au Canada, 2 des 11 astronautes ayant voyagé dans l’espace sont des femmes.