La Russie a développé le “premier” vaccin contre le coronavirus, a affirmé mardi Vladimir Poutine lors d’une vidéo-conférence, assurant qu’il offrait une “immunité durable”. Il a été baptisé “Spoutnik”, en hommage au premier satellite de l’histoire placé en orbite par l’URSS en 1957.
“Ce matin, pour la première fois au monde, un vaccin contre le nouveau coronavirus a été enregistré”, a dit Vladimir Poutine, en ajoutant : “je sais qu’il est assez efficace, qu’il donne une immunité durable”. Le président a même affirmé que l’une de ses filles s’était fait inoculer le vaccin qui a été développé par le Centre de recherches en épidémiologie et microbiologie Nikolaï Gamaleïa, avec le ministère russe de la Défense. “Elle a participé à l’expérience”, a-t-il indiqué, selon les agences russes affirmant qu’elle avait eu un peu de température après les deux inoculations, “et c’est tout”.
“Immunité longue”
Le ministère de la Santé a affirmé que la double inoculation “permettait de former une immunité longue”, estimant qu’elle pouvait durer “deux ans”. “Le plus important bien sûr est que nous puissions assurer à l’avenir une sécurité inconditionnelle quant au recours à ce vaccin et quant à son efficacité”, a encore dit M. Poutine, “j’espère que ce sera le cas”.
Vaccination du personnel médical
Le ministre de la Santé Mikhaïl Mourachko a indiqué d’ailleurs que “des essais cliniques sur plusieurs milliers de personnes allaient continuer”. La vice-Premier ministre en charge des questions de Santé, Tatiana Golikova a dit espérer commencer dans les semaines à venir la vaccination des personnels médicaux. “Nous espérons vraiment que septembre, ou même fin août-début septembre, le vaccin soit produit et la première catégorie à être vaccinée sera le personnel médical”, a-t-elle dit selon les agences russes. Les enseignants devraient également être parmi les premiers vaccinés.
Mise en circulation le 1er janvier 2021
Il sera mis en circulation le 1er janvier 2021 dans la population, selon le registre national des médicaments du ministère de la Santé, consulté par les agences de presse russes. Ce vaccin est à vecteur viral, c’est-à-dire qu’il utilise comme support un autre virus qui a été transformé et adapté pour combattre le Covid-19. Il utilise l’adénovirus, une technologie également choisie par l’université d’Oxford.