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Le dimanche 28 janvier marquait le retour tant attendu de la corrida dans les plus grandes arènes du monde, à Mexico. Malgré un plein de 42 000 places, la polémique n’a pas tardé à refaire surface, illustrée par une première page de La Jornada titrée « Le retour des corridas dans les arènes de Mexico provoque un conflit de mentalités ».
Depuis la suspension des corridas en mai 2022, décidée par un juge fédéral suite à la demande d’une association de défense des animaux, les aficionados étaient privés de ce spectacle emblématique. Cependant, en décembre, la Cour suprême mexicaine a invalidé cette décision de 2022, permettant à la capitale de renouer avec la tradition tauromachique.
Malgré cela, la controverse persiste au Mexique. La une de La Jornada expose la dualité du moment avec deux images saisissantes : d’un côté, des manifestants exigeant l' »abolition » totale des corridas, et de l’autre, des arènes débordant d’enthousiastes.
Dimanche dernier, plus de 300 personnes ont défilé vers les arènes pour exprimer leur opposition au retour de la corrida. Les slogans et les pancartes témoignaient de leur détermination, avec des messages tels que « Abolition de la tauromachie » et « La torture n’est pas un art ni une culture ». Malgré leurs efforts, les manifestants n’ont pas pu atteindre les arènes, entourées de 120 policiers.
Jerónimo Sánchez, directeur de l’ONG Animal Heroe, porte-parole des mouvements antitaurins du pays, a déclaré : « Nous représentons leurs voix, nous voulons que les autorités interdisent que l’on puisse prendre du plaisir en regardant des animaux se faire torturer. » Diverses organisations de défense des animaux ont lancé une initiative pour réunir 35 000 signatures d’ici septembre, dans le but de demander à la Cour suprême de revenir sur sa décision controversée.
Ainsi, malgré le retour triomphal de la corrida à Mexico, la capitale demeure divisée, témoignant d’un conflit profond de mentalités face à cette tradition séculaire.