Un expert remet en question l’idée que le risque de maladies cardiovasculaires chez les femmes n’augmente qu’après la ménopause. Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès dans le monde, représentant environ un tiers de tous les décès.
Traditionnellement, ces maladies étaient associées aux hommes d’âge moyen souffrant d’hypertension et d’obésité, mais il existe des différences liées au sexe dans la formation des plaques d’athérosclérose. Les hommes développent ces plaques environ 10 ans plus tôt que les femmes, ce qui les expose à un risque cardiovasculaire plus précoce.
De plus, des facteurs de risque non conventionnels, tels que les complications de la grossesse, le stress psychosocial, le faible taux d’œstrogènes, le cancer du sein, les maladies auto-immunes et la dépression, jouent un rôle dans le développement des maladies cardiovasculaires chez les femmes.
La mortalité cardiovasculaire a globalement diminué, mais cette tendance est moins marquée chez les femmes, en particulier chez celles de moins de 55 ans. Le risque chez les jeunes femmes ne doit pas être sous-estimé.
En ce qui concerne la dyslipidémie, les différences entre les sexes dans le métabolisme des lipides sont apparentes dès le plus jeune âge. Par exemple, le taux de cholestérol LDL augmente plus tardivement chez les femmes par rapport aux hommes, avec une augmentation significative après la ménopause.
Les femmes présentent également des variations dans leur profil lipidique en fonction des changements hormonaux, tels que le cycle menstruel et la grossesse. Cela est particulièrement préoccupant chez les femmes atteintes d’hypercholestérolémie familiale, car leur taux de cholestérol peut considérablement augmenter pendant la grossesse.
Il est donc essentiel de prendre en compte ces différences de sexe dans la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires, notamment en ce qui concerne la dyslipidémie.