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Au sein des couples canadiens, une étude de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) révèle que le patrimoine des hommes dépasse significativement celui des femmes, un écart accentué davantage chez les couples aisés. Les données, cumulées sur la base du ménage par Statistique Canada, montrent que la richesse accumulée par les hommes est 1,4 à 2,4 fois supérieure à celle des femmes.
Maude Pugliese, chercheuse principale, souligne que cet écart ne peut être simplement attribué aux différences de revenus entre hommes et femmes. Les femmes, lorsqu’elles ont des enfants, tendent à prendre des pauses professionnelles, impactant leur capacité à épargner et contribuant ainsi à cet écart de patrimoine au sein des couples.
L’étude, intitulée « L’écart de richesse entre les genres au Québec, » révèle que cet écart est minime entre hommes et femmes célibataires sans enfants, mais devient plus prononcé chez les personnes en couple, atteignant son maximum chez les couples les plus riches.
Par ailleurs, la recherche indique que le patrimoine des personnes célibataires est généralement inférieur à celui des personnes en couple, expliqué en partie par des différences d’âge et de revenus. Maude Pugliese souligne que la mise en commun des ressources au sein des couples facilite l’épargne à long terme.
Cependant, les chercheurs ne concluent pas que le simple fait de vivre en couple augmente automatiquement la valeur patrimoniale d’une femme célibataire. L’étude présente des limites, notamment l’absence de suivi à long terme des individus, ne permettant pas de déterminer si le fait de se mettre en couple crée ces disparités patrimoniales.