Les injections de botox et d’acide hyaluronique sont parmi les interventions de médecine esthétique les plus courantes en France, avec environ 221 650 injections antirides réalisées chaque année. Bien que ces produits soient résorbables et donc temporairement présents dans la peau, des réactions indésirables peuvent survenir, bien que rares. Le taux d’effets indésirables graves est estimé entre 0,1 % et 1 % selon les experts.
Botox et Acide Hyaluronique : Deux Réglementations Différentes
Le botox, ou toxine botulique, est un médicament réglementé depuis les années 1970, disposant d’une autorisation de mise sur le marché (AMM). En France, seuls certains professionnels de la santé, comme les dermatologues et les chirurgiens maxillo-faciaux, sont habilités à l’injecter. La sécurité de ce traitement est largement reconnue, comme l’affirme la Dre Martine Baspeyras, dermatologue. Depuis 2003, l’Agence nationale du médicament n’a reçu qu’une trentaine de signalements pour 2,56 millions de flacons commercialisés.
Cependant, le botox n’est pas sans risques. Une étude publiée en 2021 dans The Guardian a mis en lumière des complications potentielles, touchant un patient sur six, avec un taux global de complications de 16 %. Ces effets indésirables incluent la raideur musculaire, des étourdissements, des douleurs, et, dans de rares cas, des problèmes cardiovasculaires.
Une Pratique qui Doit Être Encadrée
Les experts s’accordent pour dire que le principal danger réside moins dans le produit que dans sa mauvaise administration par des praticiens insuffisamment formés. Ainsi, ils appellent à un renforcement de la réglementation et à une meilleure formation des praticiens. En France, l’Association française de médecine esthétique rappelle que les risques sont réels, mais que les complications graves restent très rares.
Conclusion
Bien que les injections de botox et d’acide hyaluronique soient largement pratiquées et sécurisées lorsqu’elles sont administrées par des professionnels qualifiés, elles ne sont pas sans risques. Une réglementation plus stricte et une formation adéquate des praticiens pourraient contribuer à minimiser les complications et à assurer une meilleure protection des patients.
Sources : The Guardian, Association française de médecine esthétique