Lors de grosses fatigues, on oublie souvent de chercher du côté d’une carence en fer. Or, ce phénomène est fréquent chez les femmes qui, en raison de leurs règles, perdent régulièrement quelques microgrammes de cet élément indispensable.
On a souvent tendance à incriminer le stress, le mode de vie contemporain et les tâches familiales lorsque s’installe une fatigue générale qui dure. Or, même en l’absence d’anémie proprement dite, des carences en fer peuvent provoquer toute une série de symptômes désagréables.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) y voit ainsi l’un des problèmes nutritionnels les plus fréquents, y compris dans les pays développés. Principalement chez les femmes qui, en perdant du sang, manquent de fer: d’après la dernière étude nationale sur les consommations alimentaires (Inca), avant la ménopause, 13,5 % d’entre elles ont des réserves de fer totalement épuisées et 6 % souffrent d’anémie. Pourtant, dans l’immense majorité des cas, ces carences peuvent être prévenues, voire combattues, par l’alimentation, notre seule source d’apport pour ce métal.
Le fer joue un rôle essentiel dans notre organisme. Il contribue au transport de l’oxygène par l’hémoglobine et intervient dans les mécanismes liés aux neuro-transmetteurs. C’est ce qui explique qu’un manque de fer entraîne des difficultés de concentration et d’attention et des problèmes en matière de mémoire et d’apprentissage oral.
C’est surtout autour de la quarantaine que le manque de fer peut devenir important chez les femmes, hors périodes particulières comme la grossesse.
Mais cette carence n’affecte pas que les fonctions cognitives elle entraîne aussi une grande fatigue, un manque d’énergie et une diminution de la force musculaire. Elle peut aussi provoquer la chute des cheveux ou leur fragilité (cheveux cassants), augmenter les troubles émotionnels et aggraver les dépressions, surtout chez les femmes qui viennent d’accoucher.
Indépendamment de l’anémie proprement dite, la carence en fer est une condition très courante et peu diagnostiquée