Par Fériel Berraies -Thérapeute***-
Vous êtes HS ? Épuisé, fatigué, sans vitalité dès le lever du lit ? Vous dormez mal, votre cerveau est en ébullition sans relâche ? Ou alors vous émergez d’une nuit de 10 heures et pourtant vous êtes encore sur les rotules?
La fatigue chronique est aujourd’hui l’une des affections les plus courantes et elle peut être un grand handicap mais souvent on la tait on l’ignore. Même si votre style de vie est sain et même si vous n’avez pas de gros problèmes de santé, vous pouvez être épuisé et ne pas réussir à récupérer après une nuit de sommeil.
La fatigue est un signal d’alarme qui peut être d’ordre viral ou bactérien ou être le précurseur d’une maladie grave. Mais le plus souvent elle nous relie à nos modes de fonctionner et à notre sédentarité. Elle est symptomatique du comportement de notre société: trop occupé, trop speed, à courir midi à quatorze heures.
Au lever du lit votre organisme a besoin de temps pour se remettre en route
Il y a en effet cette phase d’entre deux, où votre organisme a besoin de se remettre en route, comme une pendule qui veut se remettre à l’heure. Il s’agit d’une période de transition entre le sommeil et le réveil. Le corps aurait en effet besoin d’environ 30 minutes pour être de nouveau opérationnel » et pas mal de personnes ont besoin d’un minimum de ce temps afin d’émerger !
D’autres que vous, restent dans un état quasi de somnambulisme
Selon des études anglophones, cette phase serait une sorte d’ivresse du sommeil « « sleepdrunkenness » même après 9 bonnes heures de sommeil. Attention, ici il s’agirait d’une pathologie rare – l’hypersomnie idiopathique – qui ne concerne que 1% de la population et dont on ne sait pas encore expliquer les causes » pour l’instant, aucune étude n’a pu le faire à ce jour.
Fatigue accumulée, dette du sommeil et horloge déréglée !
Vous connaissez tous ce phénomène, un genre de mou intégral qui vous prend et que vous ressentez profondément en fin de semaine. Comme si votre corps vous rappelait à l’ordre car vous l’avez quelque peu malmené : hyper productivité, stress au travail, malbouffe, émotions négatives, sédentarité.
C’est le contrecoup de l’épuisement de la semaine : (30 % de la population) sont en dette de sommeil en semaine (selon une étude faite à l’INSERM en France)
Nous n’avons pas le choix face à la sédentarité et la vie moderne et de ce fait notre métabolisme mobilise toutes ses ressources. Le cerveau libère l’hormone du stress qui nous aide à rester concentrés, malgré notre épuisement. Le week-end venu, on est des zombis et nous dormons littéralement debout, pour peu que l’on ne puisse faire la grasse matinée.
Attention guérir la fatigue ce n’est pas dormir qu’une nuit !
La fatigue se soigne par une vraie période de repos, pas par une seule nuit de sommeil. Qu’on se le dise et bien souvent, nous vivons même un décalage entre notre rythme de vie et notre horloge biologique.
Un grand écart impossible à gérer, car il s’agit de deux mécanismes réglant la durée et la qualité du sommeil ; l’un déclenche l’endormissement, l’autre le réveil.
L’idée serait de permettre à ces deux mécanismes de se rejoindre et d’être en phase !
Dans le cas contraire, c’est un dérèglement assuré, car si l’on continue de dormir alors que le corps est programmé pour se réveiller tôt depuis cinq jours, on sera fatigué au réveil car l’organisme se sera déjà remis en route. Même principe quand on force le corps à démarrer alors qu’il est programmé pour dormir.
Reconnaître les phases du sommeil
Le sommeil se fait en plusieurs phases et selon la phase du sommeil où l’on se réveille on va déterminer la qualité de notre réveil. Le sommeil est divisé en quatre périodes : l’endormissement, le stade lent-léger, le lent-profond (généralement considéré comme le plus important, celui du repos complet) et le sommeil paradoxal.
Si la fatigue se soigne par le repos, le manque de sommeil se règle, lui, grâce à une nuit réparatrice. A ne pas confondre. Si l’on reste sous la couette pendant 10 heures mais que ces heures de sommeil ne sont pas de bonne qualité, le réveil sera malgré tout difficile.
Que faire si décalage de l’horloge biologique ?
Pour remettre les pendules à l’heure, la seule solution est de stimuler l’horloge biologique dans la journée : il faut continuer à faire ses activités et s’exposer à la lumière naturelle pour se maintenir éveillé et faire du sport. Le sommeil n’en sera qu’amélioré plus tard.
Quand la fatigue devient asthénie
Pour Hippocrate, l’asthénie est « la condition la plus voisine de la maladie ». Elle est à la fois un symptôme, un signe et une maladie.
Quand un patient vient me voir pour un problème de fatigue, de vitalité, durant mon entretien d’anamnèse je m’intéresse au travers de mes casquettes de Sophrologue analyste et de naturopathe aux causes globales. Car j’ai avant tout une lecture holistique des troubles de santé. Ici je suis avant tout une éducatrice à la santé et je ne fais pas de diagnostic mais j’étudie les racines et les causes du problème. Je ne vais pas soigner le symptôme du problème, ce n’est pas mon rôle, je ne marche pas sur les platebandes de la médecine allopathique. S’il y a suspicion d’un problème organique, j’oriente vers un médecin ou un praticien en médecine allopathique.
Cependant, je distingue la fatigue physiologique de l’asthénie physique ou psychogène. La fatigue physiologique est celle qui survient après un effort physique ou intellectuel intense. Le corps exprime le besoin d’un repos physique ou du besoin de sommeil. C’est une réponse physiologique normale.
Ici il s’agit d’une fatigue normale somme toute.
Pas mal de facteurs dans notre vie y contribuent, le décalage horaire, un sommeil insuffisant ou un surmenage, peuvent également en être la cause. Et là les médecines douces comme la naturopathie et la sophrologie peuvent aider.
Quand la fatigue ne part pas et qu’elle s’installe même après le repos : l’asthénie survient
Reconnaître l’asthénie est important, il s’agit d’une multitude de symptômes dont des douleurs musculaires dues à l’accumulation d’acide lactique et d’ammonium dans les muscles.
Asthénie physique et asthénie psychogène
Entre eux, la frontière est fine, et il faut rester dans la vigilance justement, car c’est difficile à distinguer.
Une asthénie physique peut engendrer une asthénie psychique. Les deux peuvent être intriquées ou secondaires l’une à l’autre. Plus globalement, une fatigue à caractère récent, aggravée par l’effort et sans modification majeure de l’état mental, permet d’orienter la recherche diagnostique vers une cause organique.
Examens complémentaires à faire faire par votre médecin
Si la fatigue persiste et en l’absence d’orientation diagnostique à l’issue de votre consultation médicale, des examens paracliniques sont aussi possibles.
Ils comprennent : NFS, CRP et/ou VS pour détecter une anémie, une perturbation de la formule sanguine ou un syndrome inflammatoire, ferritinémie, transaminases, créatinine, glycémie à jeûn, TSHus, T4 libre, électrophorèse des protéines sériques, calcémie, CPK, cortisolémie, dosage des Ac antinucléaires, ionogramme sanguin et bandelette urinaire. Une radiographie du thorax et une échographie abdomino-pelvienne pourraient compléter le bilan biologique.
Si les résultats sont bons, adoptez une bonne hygiène de vie pour rebooster votre métabolisme
Des repas équilibrés, limitez votre consommation d’excitants comme le thé ou le café, le respect du temps de sommeil et la pratique d’une activité sportive à la prescription d’anti-asthéniques.
Si la fatigue persiste, des examens paracliniques pourront être répétés à distance. Car il faudra rester constamment en alerte, à
Un nouveau médicament
La prise de certains médicaments ont des effets secondaires amenant la fatigue comme : les antihypertenseurs, les narcotiques, les tranquillisants et les antidépresseurs. Lorsque vous prenez un nouveau médicament, laissez un peu de temps à votre organisme. Si la somnolence persiste, consultez votre médecin.
Mangez équilibré, dormez avec régularité, ne consommez pas trop d‘alcool, faites de l’exercice et du plein air. N’hésitez pas à faire appel à des thérapeutes comme nous, pour vous accompagner à retrouver une bonne hygiène de vie, un bon sommeil, à évacuer le stress et les pensées et émotions parasites. Les Fleurs de Bach mais aussi la phytothérapie et l’aromathérapie seront aussi de précieuses alliées au quotidien.
Les médecines douces travaillent en parallèle avec la médecine allopathique, avant de faire appel à nous, veuillez consulter votre médecin et faire les bilans nécessaires pour écarter toute origine organique à votre problème. Nous nous travaillerons sur l’amélioration de votre stress, de vos troubles émotionnels et manque de vitalité. Mais nous ne substituons pas à la médecine conventionnelle. Cet article n’est pas un diagnostic mais propose des pistes et offre des conseils d’éducation à la santé.