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La Misophonie : une maladie moderne peu reconnue

  • La Misophonie : une maladie moderne peu reconnue

Une étude ,récemment publiée,   révèle  les nouveautés  sur une maladie moderne : la Misophonie ; soit le fait de ne pas supporter certains bruits du quotidien. Si l’on sait très peu pour le moment sur cette maladie, c’est qu’elle n’a été découverte qu’au début des années 2000 et que jusqu’en 2013, seules deux études de cas avaient été publiées à son sujet.
Ces études ont constaté que les types de sons les plus fréquemment pourvoyeurs de réactions inversives chez les patients atteints de cette affection sont les bruits de gorge ou de mastication émanant d’un autre individu, souvent un proche.

Un sentiment de dégoût qui se transforment rapidement en un sentiment de colère

Les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont ainsi une irritabilité importante et un sentiment de dégoût qui se transforment rapidement en un sentiment de colère. Il est également mis en évidence un sentiment de perte de contrôle, pouvant provoquer chez le sujet un sentiment d’impuissance face à la stimulation, aboutissant dans des cas plus rares à une agressivité verbale, voire physique.
Les sujets en souffrance mettent souvent en place des stratégies d’évitement. Ils ont ainsi tendance à éviter certaines situations qui pourraient les exposer aux stimuli, ou utilisent plusieurs alternatives visant à contrecarrer les sons aversifs, se servant de boules Quies, écoutant de la musique ou se parlant à eux-mêmes pour se détendre. Le degré de dysfonctionnement varie d’un sujet à l’autre, mais le point commun est le sentiment de honte ressenti par les personnes souffrant de Misophonie.
Dans les conclusions des chercheurs, il est expliqué que toutes les personnes réagissent de la même manière aux deux premiers types de sons, neutres et déplaisants. À l’écoute des sons caractéristiques, les misophones ont manifesté une réponse combat-fuite, un rythme cardiaque significativement accéléré et une augmentation de la conductance cutanée. Leurs scanners cérébraux ont révélé un pic d’activité dans le cortex insulaire antérieur, une région connue pour intervenir dans les mécanismes de l’attention.
C’est un dysfonctionnement dans cette zone du cerveau qui leur fait associer des sons relativement anodins à des réactions émotionnelles disproportionnées, cette région établissant également des connexions très denses avec d’autres régions cérébrales régulant la mémoire et les émotions durant l’écoute de ces bruits.
 
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