- société
-Par Rim Ouerghi –
Les premières auditions publiques des victimes de violations des droits de l’Homme avaient démarré, jeudi soir, ont eu lieu au club “Elyssa” à Sidi Bousaid, banlieue nord de Tunis, un lieu qui selon la présidente de l’IVD, symbole des soirées privées de l’ex-première dame de Tunisie, Leila Ben Ali.
Six ans après la révolution, la machine à remonter le temps a fonctionné, pour donner aux Tunisiens un rendez-vous, hier, avec leur passé le plus sombre, un passé, qui semble ne plus intéresser une grande partie des tunisiens qui deviennent beaucoup plus soucieux de leur avenir (à risques).
À 20 h 30, en direct à la télévision, les auditions publiques des victimes de la dictature ont démarré, après une première phase où il y a eu plusieurs séances à huit clos.
Dans ce contexte, la présidente de l’IVD a affirmé que ce premier contact avec les 65 000 victimes était obligatoire afin de garantir certains critères pour être éligible aux auditions publiques : La santé mentale, l’état physique, psychologique avant, pendant et après l’audition et pour vérifier la capacité à assumer cette exposition publique. Elle a ajouté « Il s’agit de témoigner pour l’opinion publique. »
Par ailleurs, Sihem Ben Sedrine a assuré, dans une déclaration au journal le Point que l’instance a tout préparé, pour assurer le bon déroulement des séances : « Nous préparons pour les journalistes des fiches victimes. Nous y expliquons le contexte historique, comment la victime a vécu les violations. On va privilégier le volet témoignage »
Il s’agit d’une première qui marquera l’histoire de notre pays, espérons qu’elle arrivera à éclairer la vérité et à absorber la haine et la frustration de notre société.