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Rentrée 2016 : Quelle alternative d’enseignement pour nos enfants !?

  • Rentrée 2016 : Quelle alternative d’enseignement pour nos enfants !?

Tunisie en matière d’enseignement

La rentrée scolaire 2016/2017 s’annonce haute en couleurs grâce aux dernières réformes décidées par le ministre de l’enseignement  Neji Jalloul. Ces décisions sont le début d’une longue série de réformes qui ont pour objectif de réhabiliter le secteur de l’enseignement qui s’est beaucoup dégradé depuis plusieurs années datant même d’avant la révolution. Loin de vouloir remonter le temps et aux sources pour pouvoir identifier les raisons de cet échec « prémédité », Notre objectif dans cet article est d’essayer de trouver la solution alternative pour remettre l’enseignement en Tunisie sur le droit chemin et espérer un avenir radieux pour nos enfants qui auront à leur charge de bâtir la Tunisie de demain.

Comment font les autres pour réussir ?

Pour être le meilleur, s’inspirer des meilleurs est le premier réflexe à avoir pour pouvoir trouver son chemin vers l’excellence.
En matière d’enseignement, notre regard s’est donc posé sur le modèle finlandais. Depuis 2000, ce pays de 5,3 millions d’habitants est le premier de classe en Occident dans l’enseignement au primaire et au secondaire, selon le Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves de 15 ans en mathématiques, sciences et lecture (connu sous le nom de PISA).
Chaque année, la Finlande accueille une cinquantaine de délégations étrangères qui s’intéressent à leur système d’éducation ; Ses méthodes peu orthodoxes et l’importance accordée au bien-être de l’enfant sont déconcertants tant elles s’avèrent redoutablement efficaces.
Par ailleurs la Finlande a connu un léger recul dans le classement PISA dans la mesure où les systèmes scolaires asiatiques (la Corée du Sud, Shanghai, Taïwan, etc.) ont pris la tête de liste du classement  PISA en obtenant d’excellents résultats  aux tests internationaux mais au prix d’une compétition scolaire acharnée, d’un redoublement de l’école par des entraînements intensifs périscolaires et de dégâts psychologiques et sociaux considérables.
À cet égard, la Finlande est attentive aussi bien aux résultats scolaires  qu’au développement de l’enfant, aux questions d’orientation qu’à la politique familiale….Ainsi malgré une légère baisse au classement PISA qui ne prend pas en considération dans son évaluation de la dimension historique, culturelle et citoyenne, le modèle Finlandais est estimé très efficace sur la scène internationale d’autant plus que le système éducatif finlandais est fondé sur une véritable  « éducation à la paix », une approche holistique qui va contre courant de l‘approche traditionnelle de l’enseignement de sujets restreints comme les mathématiques, l’histoire, la géographie, etc
 
 

Vous avez dit  « pédagogie Montessori » !?

En matière de méthodes d’enseignement alternatives, on compte plusieurs écoles en la matière ; pédagogie Montessori, Freinet, Steiner-Waldorf…qui sont répandues dans le monde entier; toutes abordent l’enfant avec bienveillance.
La « pédagogie Montessori » qui semble plus effective du côté de la méditerranée Mise au point par Maria Montessori (1870-1952), première femme médecin d’Italie, cette méthode est la première à considérer l’enfant en tant qu’individu – « chaque enfant est unique » – et repose essentiellement sur l’éducation sensorielle en d’autres termes « L’enfant n’est pas un vase que l’on remplit, mais une source que l’on laisse jaillir ». Particulièrement intéressante appliquée à la petite enfance, elle n’en concerne pas moins des enfants de tous âges : on compte aujourd’hui 22 000 écoles Montessori dans le monde (de la maternelle au lycée), dont quelque soixante-dix en France (soit environ 3 000 élèves). En somme, la philosophie de cette pédagogie est : « Éduquer, ce n’est pas dresser ».
La France est le pays avec lequel notre sort est  scellé pour le meilleur et pour le pire pour la simple raison qu’on a toujours suivi les pas de la France notamment en matière d’éducation en important par exemple le modèle LMD…, on s’est donc intéressé à l’application de la pédagogie Montessori en France.
Céline Alvarez, une professeure des écoles, a appliqué la méthode Montessori enrichie par les apports des sciences cognitives et de la linguistique de 2011 à 2014 dans une école maternelle de Gennevilliers. Ce qui a justifié cette initiative rapporte Céline Alvarez, c’est le système scolaire classique qui est idéologique avant d’être scientifique, c’est-à-dire qu’il est fondé sur des idées, des traditions ou des valeurs, mais pas sur la connaissance des grands principes d’apprentissage et d’épanouissement humain. Son fonctionnement est par conséquent souvent brutal, et ce, aussi bien pour les enfants que pour les enseignants.
La recherche indique que l’humain apprend en étant actif – et non passif, qu’il apprend en faisant des erreurs, et lorsqu’il est motivé. Il a été donc permis aux enfants lors de cette expérience d’êtres autonomes, de choisir leurs activités eux-mêmes (parmi une sélection qui leur était proposée), et une aide leur a été apporté pour percevoir  erreurs de manière tout à fait neutre, ce qui leur permettait d’avancer sans avoir peur de se tromper. Le jugement, la sanction, ont été écartés. À la place, un environnement de lien, de confiance, de respect, de joie a été instauré. Et puisque l’intelligence des enfants est galvanisée par la présence de camarades plus jeunes et plus âgés, les trois sections de la maternelle étaient réunies. Les enfants s’entraidaient spontanément, apprenaient très rapidement les uns des autres. Les résultats positifs ont été ont rendez-vous au bout quelque mois.
Au terme de cette expérimentation, Céline Alvarez se dit confiante pour l’avenir sous réserve de vouloir arrêter les réformes à tout prix et vouloir construire un tout autre nouveau système éducatif dans l’intérêt de tout le monde.
Lors d’une conférence ayant pour thématique « accompagnement didactique 2016 » qui a eu  lieu Les 11, 12 et 13 juillet 2016 plus de 700 enseignants issus de l’école publique de toute la France et d’ailleurs ont assisté : Guinée Bissau, Canada, Australie, Algérie, Tunisie, Maroc, Belgique, Suisse, Espagne, Portugal, Vietnam, Cambodge, Emirats Arabes Unis, Réunion, Croatie…En définitive, il semblerait qu’un vent nouveau souffle sur l’école « par le bas » pendant Les  « décisionnaires s’épuisent à lancer chaque année des réformes de plus en plus incohérentes » ajoute Céline Alvarez.
A quand donc le véritable vent de changement pour la Tunisie qui semble en avoir besoin plus que jamais en matière d’éducation !?
Par Faten.R
 
 
 
 

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