- société
Article 47 de la Constitution tunisienne
Les droits à la dignité, à la santé, aux soins, à l’éducation et à l’enseignement sont garantis à l’enfant vis-à-vis de ses parents et de l’État. L’État doit garantir toute forme de protection à tous les enfants sans discrimination et en fonction de leur intérêt supérieur.
A l’occasion de la Journée Internationale des droits de l’Enfant, Femmes Maghrébines a fait la récolte en chiffres des différentes violations de l’intégrité de l’enfant, des chiffres qui font froid au corps et qui montrent le désengagement de l’Etat dans la protection de l’enfance et l’Education.
Selon le dernier rapport du délégué de protection de l’enfance, 65% des cas signalés au ministère des affaires de la femme, de la famille et de l’enfance sont des cas de violence familiale, 21.1% parviennent du milieu scolaire et 27.9% sont des cas de violence verbale et psychique.
Les abus sexuels ont augmenté en 2014. 289 cas ont été signalés, soit 6.3%.
Un nouveau phénomène a débarqué dans notre pays est celui du suicide des enfants. 18 cas ont été détectés en 2014, majoritairement localisés au Kairouan, selon le dernier rapport du Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux.
Quant à déscolarisation, 360 mille enfants entre six et dix huit ans sont actuellement hors les murs des écoles. 100 milles parmi eux sont des élèves de primaire.
Un autre phénomène de plus en plus répandu est celui des enfants hors mariage chiffrés entre 1200 et 1600 enfants qui naissent chaque année, soit 3 à 4 enfants par jour. Ce chiffre pourrait être erroné car il y a des femmes qui ne mettent pas leurs bébés dans les hôpitaux. Par conséquent, ils ne sont pas comptabilisés dans le registre des naissances.
Malgré l’avant-gardisme en matière de droit de la famille et du droit de la femme, la politique de l’enfance portera toujours en elle ces carences qui relèvent des manques au niveau l’État à considérer systématiquement la place de l’enfant pour tous ses projets de développement.
Il y a aujourd’hui une impérieuse « nécessité de ne pas oublier les enfants qui sont la Tunisie de demain. »