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L’écart d’espérance de vie entre hommes et femmes se creuse davantage, particulièrement dans les pays développés comme aux États-Unis, révèle une étude menée par des épidémiologistes de l’Université de Californie – San Francisco. Cette divergence croissante, atteignant près de 6 ans en 2021, s’est accentuée au cours de la dernière décennie, principalement attribuée à des facteurs tels que la pandémie de COVID-19 et la crise des opioïdes, ayant plus sévèrement affecté les hommes. Les hommes décèdent en moyenne 6 ans plus tôt que les femmes, une augmentation de plus de 4 ans par rapport à 2010, lorsque la différence était moins marquée.
La pandémie a fortement impacté cet écart, mais d’autres facteurs comme les blessures, les overdoses, les accidents et les suicides ont également contribué. En 2021, l’espérance de vie moyenne aux États-Unis a chuté à 76,1 ans, comparée à 78,8 ans en 2019 et 77 ans en 2020.
Le Dr Brandon Yan, médecin résident en médecine interne à l’UCSF et chercheur à la Harvard Chan School, souligne que cette étude est l’une des premières à analyser les raisons de cette augmentation de l’écart.
Les décès liés au désespoir, incluant le suicide, les overdoses, les maladies liées à l’alcool et d’autres conséquences de comportements à risque, sont des éléments majeurs de cette différence croissante. Ces facteurs sont souvent associés à des difficultés économiques, la dépression et le stress.
Les chercheurs mettent en avant la nécessité de développer des soins personnalisés pour les hommes, en particulier dans le domaine de la santé mentale, afin de prévenir cette surmortalité prématurée. Ils soulignent l’importance d’investir davantage de ressources dans la prévention et les soins pour les hommes, tout en maintenant la surveillance de la santé des femmes.