Strong Independent Woman, mais pas tous les jours.

Par Jihène Sayari.

J’entends souvent cette réplique : « T’as qu’à te débrouiller, t’es une Strong Independent Woman »… Et c’est vrai qu’on la sort à tort et à travers sans vraiment comprendre ses dessous et ses limites, bien que sa signification aille bien au-delà de l’étiquette. La force et l’indépendance des femmes ne sont pas des choix, mais des réponses à la vie qui nous a confrontées à des épreuves difficiles.

La Force, n’est pas simplement une question de caractère, mais plutôt le fruit de nombreuses années d’expériences et de coups durs. On ne devient pas strong par caprice, mais par nécessité, façonnée par les chocs que la vie nous inflige.

L’indépendance découle, elle, du constat que personne ne sera toujours là pour soutenir, nous épauler ou résoudre les problèmes pour nous. La vie impose des situations où il n’y a pas d’autre choix que de devenir forte, de s’en sortir seule.

Être une Strong Independent Woman ne nie pas le plus important : la féminité. Au contraire, il faut reconnaître que la femme, malgré sa douceur et sa faiblesse naturelle, doit se battre à des moments précis et gérer les aléas de la vie. C’est un équilibre délicat entre force et féminité, c’est vrai, mais vital.

Cependant, cela ne signifie pas un refus catégorique de l’aide masculine. Au contraire, cela souligne juste que le partenaire doit être un pilier, qui comprend que la femme peut être forte et indépendante, mais qu’elle a aussi besoin de souffler. Il doit être le gardien du royaume, le partenaire rassurant qui partage les responsabilités du quotidien sans voir sa force et son indépendance comme une menace pour sa virilité.

Alors, messieurs, comprenez que la Strong Independent Woman ne rejette pas votre soutien, mais valorise plutôt une alliance où la force et l’indépendance coexistent avec le besoin d’avoir un pilier. Car être forte en permanence est épuisant et va à l’encontre de la nature humaine.