Emballage de luxe : une révolution verte et digitale s’impose
- société
Par la rédaction de Femmes Maghrébines
La Semaine mondiale de l’entrepreneuriat met chaque année à l’honneur celles et ceux qui transforment leurs idées en projets porteurs de changement.
En Tunisie, cette semaine résonne comme un hommage aux femmes qui, à travers l’économie sociale et solidaire (ESS), redéfinissent les contours de l’entrepreneuriat.
Loin du modèle purement financier, ces femmes bâtissent des entreprises collectives, durables et inclusives, où l’impact social prime sur la rentabilité immédiate. Elles montrent que la réussite peut être partagée — entre territoires, générations et communautés.
Depuis l’adoption de la loi sur l’économie sociale et solidaire (2020), la Tunisie reconnaît ce secteur comme un moteur essentiel du développement.
Selon les chiffres de l’OIT, plus de 56 % des emplois créés dans les structures ESS sont occupés par des femmes.
Dans plusieurs régions, les initiatives féminines se multiplient :
À Kébili, la coopérative Femme et Palmier regroupe des agricultrices et artisanes autour de la valorisation des dattes et produits dérivés.
Au Kef, la coopérative Nassaem el Khir, dirigée par 34 jeunes femmes, œuvre pour une agriculture durable et éthique.
Ces expériences locales illustrent une conviction partagée : les femmes sont les architectes silencieuses d’un modèle économique plus humain et plus résilient.
L’économie sociale et solidaire attire de plus en plus de femmes car elle porte leurs valeurs :
Coopération plutôt que compétition ;
Ancrage local et collectif ;
Autonomisation financière et sociale.
Elle leur permet de créer leur propre emploi, tout en soutenant d’autres femmes. Cette approche circulaire de la réussite redessine la notion même de leadership au féminin.
Malgré l’essor de l’ESS, plusieurs défis subsistent :
Accès au financement : la majorité des dispositifs bancaires restent inadaptés aux modèles collectifs.
Visibilité insuffisante : les réussites féminines sont encore peu médiatisées.
Manque de formation digitale : les coopératives rurales souffrent d’un accès limité aux outils numériques.
Selon la Banque mondiale, moins de 15 % des entreprises détenues par des femmes bénéficient d’un accompagnement structuré.
Aujourd’hui, une nouvelle vague de jeunes femmes diplômées s’engage dans l’ESS, avec une approche plus technologique et écologique.
Elles innovent dans les domaines de :
la green economy,
la valorisation des déchets,
le tourisme éthique,
ou encore la mode durable.
Ces entrepreneures à impact incarnent la Tunisie de demain : résiliente, consciente et collaborative
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