
- société
Pendant des décennies, les récits d’amour et de mariage ont souvent été cantonnés à la jeunesse. Comme si passé un certain âge, surtout pour les femmes, il ne restait plus de place pour les nouvelles histoires de vie, de cœur… ou de projet à deux. Pourtant, une tendance émerge, en Tunisie comme ailleurs : des femmes qui choisissent de se marier après 50 ans, avec un regard neuf sur l’engagement.
Ce qui frappe dans ces nouvelles unions, c’est la manière dont elles sont vécues. Loin des clichés de l’amour passionnel ou des « mariages de raison », ces femmes assument pleinement leurs choix. Le mariage devient un projet de vie basé sur la complicité, le respect mutuel et surtout… la liberté.
À 50, 55 ou 60 ans, on ne se marie plus pour « rentrer dans les cases ». On se marie parce qu’on a envie de partager le reste de son chemin avec quelqu’un qui nous comprend, sans faux-semblants, sans attentes irréalistes.
Bien sûr, la question de la sexualité reste présente, mais elle n’est plus au centre du projet amoureux. Le désir existe, mais il prend d’autres formes : celle du soutien quotidien, de la tendresse assumée, des discussions profondes, des rêves partagés.
C’est un amour apaisé… mais pas éteint.
Certaines femmes parlent même de « leur plus belle histoire », car elles se sentent enfin regardées pour ce qu’elles sont, et non pour ce qu’elles étaient censées représenter.
En Tunisie, le regard social sur les femmes qui se remarient ou se marient tardivement reste parfois chargé de jugements. Pourtant, les mentalités évoluent. Les réseaux sociaux et les médias féminins contribuent à rendre ces récits plus visibles.
Des figures publiques ou anonymes osent aujourd’hui raconter leurs histoires, inspirant d’autres femmes à croire qu’il n’est jamais trop tard pour aimer, ni pour se (re)construire.