
- société
Par Rim Ouerghi
Il y a des slogans qui traversent les décennies et qui continuent de faire battre nos cœurs. « Du pain et des roses » fait partie de ceux-là. Cette marche emblématique des femmes québécoises en 1995 aurait pu avoir lieu ici, aujourd’hui, dans nos rues, dans nos villes, dans nos vies.
Car dans le fond, que réclamaient-elles ?
Le pain, pour vivre. Les roses, pour vivre dignement.
Mais que réclamons-nous aujourd’hui ?
Exactement la même chose!!!
Je pense souvent à ces milliers de femmes invisibles, celles qui se lèvent tôt pour nourrir une famille, porter un rêve sans jamais le dire à voix haute. Celles qu’on ne montre pas, qu’on ne cite pas, mais sans qui aucun développement durable, aucune réforme sociale, aucune croissance humaine n’est possible.
Dans mon parcours, j’ai vu des femmes puissantes sans titres, des entrepreneures du quotidien, des militantes du silence. Et je crois profondément que chaque avancée collective commence par une femme debout. Par une main qui refuse l’injustice, par une voix qui dit « non », par un pas qui ose déranger.
Alors oui, donnons-leur ce pain.
Mais n’oublions jamais les roses.
Pas ces roses qui décorent, mais celles qui symbolisent la beauté, la culture, la liberté d’exister pleinement, d’aimer, de créer, de choisir.
💬 Aujourd’hui, j’ai envie qu’on marche toutes ensemble — même symboliquement — pour rappeler que le combat continue. Que nos sociétés ne seront jamais durables tant que les femmes n’auront pas leur place entière, dans la rue, au travail, dans les cercles de pouvoir, dans l’imaginaire collectif.
Et si la marche du pain et des roses se faisait aussi en Tunisie?
Et si, nous refusions le minimum pour rêver plus haut, plus juste, plus beau ?
— Rim