Nous n’avons plus le courage de souffrir….

Par Nesrine Ben Khedija

Il fut un temps où les lettres envoyées et celles reçues étaient le seul moyen de communication possible entre les amoureux.

Si l’on met de côté les bouteilles lancées à la mer et les souhaits murmurés haut le cœur, les mots couchés sur du papier à lettre parfumé maintenaient la flemme des amants bien vivantes durant leurs périodes de séparation.

Cela permettait à chacun et chacune de bien exprimer ce qu’il ou elle ressentait, le manque qui les dévorait, l’amour qui les submergeait ou même la tristesse ressentie à cause de l’absence de l’autre.

Avec le temps, les boîtes aux lettres ont cédé la place aux boîtes mails et les plume aux claviers.

Désormais les cœurs vibrent aux sons des notifications et l’attente au rythme de l’impatience.

Les histoires d’amours se font plus courtes et les espoirs désespoirs.

Il se pourrait que les sentiments se soient fragilisés par le rythme fou de la vie moderne.

Ou par la société devenue consommatrice par excellence, même dans les rapports les plus nobles : les relations humaines.

Il se pourrait aussi que,  nous Humains, nous n’avons plus le courage de souffrir par Amour et pour l’Amour.

Il n’y a pas de réponse bien précise à toutes ces questions mais il n’y a plus de lettres non plus…