Vers un horizon clair : trouver la lumière dans l’obscurité.

Par Jihène Sayari.

Je croyais le printemps venu mais il est reparti aussi vite qu’il est réapparu. Ce brin d’espoir, cette promesse de renouveau, s’est évanoui sous nos yeux, laissant place à un ciel gris et morose. Ce ciel, tel un miroir de mon âme tourmentée, évoque mes faiblesses, mes échecs, mes rêves inachevés, et ces amours que je n’ai jamais eu le courage d’avouer.

Ce temps maussade, cette météo capricieuse, semble refléter l’instabilité de nos vies, l’incertitude qui plane sur notre destinée. Je ne peux m’empêcher de ressentir une profonde aversion pour ces jours sombres où la pluie tombe sans relâche, comme autant de larmes versées pour les injustices qui déchirent notre monde. Les guerres incessantes, les génocides impunis, la violence rampante : autant de maux qui empoisonnent notre société, sans que personne n’ose les arrêter.

Pourtant, malgré cette noirceur ambiante, je refuse de me résigner. Je refuse d’accepter que ce soit là le seul visage de notre réalité. Car au-delà des ténèbres, j’aperçois une lueur d’espoir, aussi fragile soit-elle. Une lueur portée par ceux qui osent rêver d’un monde meilleur, qui osent lutter pour la justice et la paix.

Dans l’ombre de ces jours nuageux, je garde en moi la flamme de l’espoir. L’espoir que le printemps reviendra, que le soleil dissipera les nuages, que la paix finira par triompher. Car tant qu’il y aura ne serait-ce qu’une étincelle de courage dans le cœur des hommes, il y aura toujours une chance de voir éclore un nouveau jour, un jour où l’amour et la compassion régneront en maîtres, balayant les ténèbres de l’ignorance et de la haine.