- société
En ce jour difficile, tout ce qui nous reste c’est d’espérer un avenir meilleur.
À vous Messieurs,
Cheïkh Hichem Ben Mahmoud Mufti de la République tunisienne.
Mgr Ilario ANTONIAZZI archevêque de Tunisie
Mr Haïm Bittan Grand-rabbin de Tunisie
Depuis hier notre cher pays est endeuillé, la douleur a brisé les cœurs, non seulement ceux de la communauté juive de Tunisie et d’ailleurs, mais les cœurs de chacune et chacun d’entre nous tunisienne et tunisien.
Notre tristesse est indescriptible et la peine nous ronge, nous avons mal pour le pays, pour l’humanité, nous avons mal pour la paix sur cette terre et dans le monde.
Cet acte terroriste et barbare nous met dans un face à face avec l’horreur qui a atteint les habitants de cette planète, et notre pays en fait partie.
Comme partout dans ce monde la haine prend de l’ampleur, le vivre ensemble est devenu monnaie rare et le racisme monnaie courante. Malgré les efforts et les discours de paix, les guerres et les extrêmes arrivent à chaque fois à s’imposer dans nos vies.
Si je m’adresse à vous aujourd’hui et à travers cette lettre, si je me permets aujourd’hui, en tant citoyenne de ce pays, citoyenne de ce monde, de vous adresser cette modeste lettre c’est pour vous suggérer une action qui pourrait en ces temps difficiles soulager certaines âmes, et je dirais même qu’elles sont nombreuses, des âmes qui souffrent d’incertitude et d’insécurité à cause du drame qui s’est produit hier sur l’île de la tolérance et de la paix Djerba.
Nous avons besoin de vous voir réunis, vous les plus hauts représentants en Tunisie des trois religions, vous les garants de ce que devraient apporter les religions comme paix et quiétude. Un point de presse donné de Djerba, de la Ghriba serait d’un grand réconfort pour l’humanité. Un brin d’espoir pour un avenir meilleur.
Toutes nes condoléances aux familles des victimes et à la famille humaine.
Nesrine Ben Khedija