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Si les discours flattent les femmes … !!!

  • Si les discours flattent les femmes … !!!

La Tunisie fête deux journées dédiées aux femmes : la Journée internationale de la femme (8 mars) et le 13 août, « Journée nationale de la Femme », date-anniversaire de la promulgation du CSP, ces journées sont accompagnées des beaux discours flatteurs, des réformes, signature des conventions, mais comme le dit Ovide « Si les discours flattent les femmes, les actions seules ont le pouvoir de les convaincre. »
La participation de la femme à la vie politique nationale et locale ainsi qu’à la prise de décision en Tunisie demeure en dessous  de ses ambitions et ne reflète pas assez son engagement et son implication dans la lutte pour l’indépendance et la participation dans le développement socioéconomique. La participation de la femme au processus de prise de décision est très faible, vu la persistance des stéréotypes socioculturels et des concepts patriarcaux véhiculés en outre par les médias.
Les femmes Tunisiennes demandent de donner les mêmes chances aux femmes et aux hommes et assurer que seule la compétence prévaut. La Tunisie ne manque pas de compétences féminines capables de gérer le pays. Par ailleurs, l’article 46 de la nouvelle constituante, consacré spécifiquement aux droits des femmes, engage l’État à protéger leurs droits acquis, à les soutenir et à les améliorer, à garantir l’accès des hommes et des femmes aux différentes responsabilités et, ce dans tous les domaines et à instaurer un principe de parité.
Le chômage féminin à 21 ,9% Elles travaillent dans tous les corps de métier, dont l’armée, l’aviation civile ou militaire et la police. Néanmoins, le chômage touche davantage les femmes que les hommes d’après le rapport de l’Union européenne, publié à l’occasion de la fête nationale de la Femme en Tunisie, en 2014. D’après son bilan, le chômage est plus élevé chez les femmes que chez les hommes (21,9 % contre 12,8%). Il touche deux fois plus de diplômés du supérieur femmes (41,9%) que de diplômés hommes (21,7%).
Quant aux postes de prise de décision dans le secteur privé, seulement 6,5 % de la totalité des chefs d’entreprises sont des femmes et et que sur les 30 grandes entreprises tunisiennes, seules 4 comptent des femmes au sein de leur conseil d’administration.
Ceci montre le fossé qui existe entre une législation globalement favorable aux droits des femmes, et qui est considérée comme la plus avancée du monde arabe, et une réalité en décalage de ces droits.
Nous sommes bien loin de la parité.

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