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Par Rim OUERGHI –
Le numéro vert pour la prévention et la lutte contre la violence faites au femmes a été lancé en 2008 a l’initiative de Madame Neziha Abidi (Directrice de la femme au sein du ministère à l’époque).
Bien que le numéro vert a permis de secourir nombreuses femmes en situation de danger, ce dernier a été suspendu, pour des raisons de fonctionnalité et pour l’évaluation Cette année, et à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la violence faites aux femmes, Neziha Laabidi, Ministre de la Femme a donné ses instructions pour sa réactivation.
Une équipe pluridisciplinaire, qui regroupera psychologues, sociologues, juristes et médecins, sera chargée d’animer la cellule d’écoute, afin d’aider à distance les femmes ayant subi des violences pour leur indiquer les actions possibles à entreprendre selon les types de recours existants.
Victime de violences psychologiques, morales, sexuelles ou physiques au sein de son couple, de sa famille, dans son travail ou dans la rue, un grand nombre des femmes violentées vous ne savent pas à qui en parler, à qui s’ adresser. Ces écoutantes qualifiées respecteront l’anonymat et leur indiqueront les associations, les services, les professionnels pour les protéger et les aider dans leurs démarches.
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De par ses spécificités, ce service constitue un des premiers maillons de la chaîne d’intervention en matière de violences à l’égard des femmes . En effet, son caractère résolument accessible, disponible, confidentiel ainsi que sa gratuité le distingue de tout autre service et le place comme une ressource de choix pour toute personne confrontée de près ou de loin à cette problématique.
Par nature, il condamne fermement toute atteinte à l’intégrité de l’autre et se veut actif dans l’élimination de la violence à l’égard des femmes .Pour ce faire, toute situation de violence – qu’elle soit rapportée par une victime, un auteur, un enfant exposé, un témoin ou encore un professionnel – fera l’objet d’une intervention adaptée.
L’objectif premier de la ligne est d’offrir une écoute bienveillante à l’appelant Il s’agit d’une écoute ponctuelle où l’anonymat et la confidentialité sont garantis, ce qui peut faciliter la démarche de l’appel. L’appelant est reçu avec considération, respect et empathie,. Les intervenantes psychosociales tentent au mieux de favoriser un climat de confiance et de sécurité permettant à l’appelant de s’exprimer librement.
L’information
La problématique de la violence à les l’égard des femmes est un phénomène complexe qui peut susciter de nombreux questionnements chez les personnes concernées de près ou de loin. La mission d’information s’avère essentielle et ne se limite pas à une « simple ligne d’écoute » de la victime . Au-delà de leur formation initiale, les écoutantes bénéficieront d’une formation juridique sur les volets pénal et sont donc à même de dispenser une information de base à l’appelant. L’information donnée peut prendre plusieurs formes. Il peut s’agir d’une information :
• d’ordre pratique qui vise à donner aux appelants des conseils sur, par exemple, comment se protéger en cas de danger imminent, comment se déclarer personne lésée,…
• d’ordre psychologique sur la dynamique en œuvre dans la violence conjugale, ou autre sur les impacts subis,…
• d’ordre juridique en rappelant à la victime que la violence à l’égard des femmes est inacceptable et punissable par la loi et que la victime a des droits. Des informations sont donc dispensées sur la séparation provisoire, le divorce, la trajectoire de la plainte, etc.
L’orientation
les appelants peuvent être orientés vers d’autres types de services offrant un accompagnement à court, moyen et long terme de type psychologique, social et juridique.