Couple et conflits : quand la thérapie s’invite
- société
On a beau être une femme forte, indépendante et émancipée, force est de constater que lorsque le son de cloche de la trentaine retentit et qu’on « ose » encore brandir ses couleurs de célibataire, tout les regards se tournent vers nous et on est bon à passer sous le microscope pour expertise pour essayer d’élucider ce mystère qui fait qu’on encore soit ENCORE célibataire! Rien ne vous épargnera ce scénario cauchemardesque : ni ce que vous avez pu accomplir jusque là au niveau de croissance et de maturité personnelle, ni votre réussite professionnelle et encore moins le salaire que vous touchez et qui vous permet d’être indépendante et de faire le tour du monde si vous le vouliez.
L’autre versant de l’état des lieux qu’on essaie de calquer ici, c’est que cette frénésie du mariage à tout prix a pour autre triste réalité que le taux de divorce en Tunisie bat tous les records, on est même classés premier parmi les pays arabes. Alors quel est le fond du problème véritablement ?
Le célibat féminin est problématique pour plusieurs raisons à savoir : la solitude devient pesante, la peur de souffrir, la pression sociale à être en couple et la difficulté à trouver la bonne personne sont toutes des préoccupations qui hantent les esprits de ces dames.
Mais très souvent, pour la plupart des femmes, la vie s’arrête ou reprend à partir du moment où un homme y entre ou en sort, ce qui les rend dépendantes, vulnérables et diminue leur estime d’elles-mêmes.
Etre en couple suppose en temps normal que l’amour est à notre porte ce qui rend la vie plus belle, mais pour autant, on ne doit pas perdre de vue notre équilibre dans le sens où notre satisfaction ne devrait pas être axée uniquement sur cet amour car cela signifierait que cette relation est là pour combler un vide.
Ainsi donc, le célibat ne doit pas être une période de lamentation, mais plutôt un défi pour nous découvrir, être libres et heureuses avec nous-mêmes; l’occasion d’approfondir sa connaissance de soi, de ses besoins, de ses rêves, de retrouver d’abord confiance en soi, en la vie, puis en l’autre. Avant l’amour d’un autre, c’est donc l’amour de soi qui est à développer.
L’affection pour l’autre ne peut pas ne pas dépendre de l’affection que j’ai pour soi-même. Si je ne connais rien de moi, je vais dans un état d’incertitude et de non présence. Je ne vais voir dans l’autre qu’une confirmation de moi, je vais l’utiliser, l’instrumentaliser pour en faire un spectateur et non une RENCONTRE.
Nietzsche disait : « je voudrais que la présence du prochain vous devienne insupportable pour que vous compreniez qui est votre ami à l’intérieur de vous. »
Selon une étude menée par l’Université de Californie, le 5 août 2016, et dévoilée au cours de la convention annuelle des psychologues américains, la vie en solo serait bien plus épanouissante que le mariage. La professeure Bella De Paulo a sondé 800 personnes, célibataires et mariés confondues, sur près de 30 ans. Résultat : le célibat serait signe d’une vie épanouie, « qui a plus de sens et d’authenticité« . Et si le couple a tendance à rendre plus fort et confiant, la vie en solo permettrait de conserver une réelle autonomie et indépendance, rapporte l’étude. « Les célibataires ont un niveau plus élevé d’autodétermination, ils sont plus à même d’expérimenter un développement et une évolution continue en tant qu’individu« , explique la chercheuse.
Faten.R
.
.
