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Ouverture de Hors les murs musicales à st Cyprien
La Basilique Saint Cyprien de Carthage s’est parée de ses plus beaux atours samedi 24 juillet 2016 à l’occasion de l’ouverture de « Hors les murs » programmé dans le cadre de la 52ème édition du Festival International de Carthage et dédiée aux projets novateurs ainsi qu’aux nouvelles tendances de la musique tunisienne. C’était à la jeune cantatrice tunisienne Syrine Ben Moussa d’ouvrir le programme de cette scène à ciel ouvert par un spectacle intitulé « De Séville à Tunis » au cours duquel elle a démontré ses grandes capacités vocales à travers un voyage musical merveilleux prônant la paix et le dialogue entre les peuples. Accompagnée d’une dizaine de musiciens parmi lesquels le célèbre guitariste espagnol Manuel Delgado, avec au chant Rosa Angela Garcia (Espagne) et à la danse MelisaCalero (Espagne), Syrine Ben Moussa a enchanté son public venu nombreux à sa rencontre, par de célèbres chansons tirées du Malouf tunisien à l’instar de « HarramtouBikNouaassi », « AchekWalhan » et tant d’autres. Syrine a revisité les éternelles de HediJouini dont les célèbres « LamouniElliGharouMenni » et « SamrayaSamra ». Mais ce qui est à souligner dans ce projet musical c’est sans doute le métissage réussi des musiques et des langues dans une rare fluidité consolidé par un travail scénique où le flamenco était bien présent par la danse et le chant. Avec sa voix douce et sa gestuelle mesurée elle a multiplié les chansons dans un style fusion en surfant entre les cultures des deux rives, conférant à son concert une dimension méditerranéenne que l’espagnole Rosa Angela Garciaa consolidé avec sa voix enrouée qui signe son identité musicale de chanteuse de Flamenco. Des créations, il y en avait aussi au cours de cette soirée magique à l’instar de la berceuse, une reprise métissée de « Nenni Nenni » majestueusement interprétée par les deux cantatrices. Et cerise sur le gâteau, « Ya tounes », une chanson en révérence à la patrie que Syrine a tenu à offrir à ses fans et à tous les Tunisiens en signe d’attachement à ses origines et de considération aux pionniers.