- société
Loin des messages politiques et des tentatives d’orientation et de codage mental dans les mosquées, et dont nous avons souffert ces dernières années. En suivant aujourd’hui la prière de l’Aïd sur les ondes de différentes stations de radio, un seul vœu se répétait, celui d’unifier les rangs. Quelle que soient les croyances et les appartenances, le tunisien est aujourd’hui conscient, qu’après cinq ans de la révolution, après cinq années de sang écoulé, et de pertes humaines et matérielles. Aujourd’hui, la priorité est d’affronter collectivement, ce mal qui nous ronge, le terrorisme, chose qui ne pourra jamais se faire, si chaque citoyen n’ait pas conscience de la gravité de l’infiltration de la société tunisienne.
Certes, nous sommes fiers de la révolution qui a battu la dictature et a renversé le régime politique, mais on ne peut pas nier que notre société n’est pas encore mature, et souffre de la fragilité. Le peuple tunisien est affaibli par la pauvreté, déraciné, toujours à la recherche de son identité, qui connaît mal sa religion, et ceci n’est que le fruit de longues années d’effacement et de marginalisation stratégique.
Aujourd’hui avec la liberté et l’ouverture, la responsabilité du citoyen devient de plus en plus lourde, ce dernier doit être averti et conscient de la phase de transition délicate par laquelle passe notre pays et qui dessine son avenir et celui de nos enfants. Et le premier pas pour sauver notre pays, est d’oublier nos appartenances et nos différences, pour lutter tous et ensemble contre le terrorisme.
Par Rim OUERGHI