- société
Chaque année plusieurs millions de personnes sont victimes d’une usurpation de leur identité. Ainsi, la croissance internationale des échanges et des communications dans les entreprises, tant en volume qu’en diversité (déplacement physique, transaction financière, accès aux services…), implique le besoin de s’assurer de l’identité des individus. Adapté par certains et encore nouvelle pour d’autres, cette réalité d’aujourd’hui, tend à devenir une nécessité aussi bien dans la sphère publique que privée de notre comportement.
Qu’est ce que la Biométrie ?
Actuellement la majorité des entreprises s’appuie sur une authentification de type login, mot de passe ; cependant il est fréquent d’oublier les mots de passe. Pour éviter cet oubli, beaucoup de personnes écrivent ce code sur un carnet, perdant ainsi toute confidentialité. Les moyens biométriques, permettent une authentification forte « ce que je suis », ce qui n’est pas le cas avec les mots de passe. Le niveau de sécurité d’un système est toujours celui du maillon le plus faible. Ce maillon faible, c’est bien souvent l’être humain : mot de passe aisément déchiffrable ou noté à côté de l’ordinateur. Dans la plupart des entreprises, on exige que les mots de passe soient modifiés régulièrement et comportent au moins 8 caractères, mélangeant lettres majuscules, minuscules et chiffres. L’objectif est d’échapper aux logiciels de décodage qui peuvent en peu de temps, balayer tous les mots du dictionnaire. Une protection qui peut s’avérer insuffisante pour l’accès à des applications sensibles ce qui reste pour l’instant le marché essentiel de la biométrie d’entreprises (par exemple : Gouvernement, Librairie, Industrie…).
Les promesses de la biométrie
Pour la reconnaissance de la main, on retient l’hypothèse que la géométrie constitue un critère de distinction de chaque individu. Pour la voix, il s’agit de mesurer les altérations liées à la parole (bouche, gorge, thorax). Pour la signature, on s’attache à mesurer de la vitesse, les accélérations, la pression du stylo, les dimensions et les axes directionnels. En ce qui concerne l’empreinte rétinienne, on balaie le fond d’œil avec un faisceau lumineux de faible intensité. L’identification s’effectue par rapport à une image de référence. Les systèmes basés sur la reconnaissance de l’empreinte digitale prennent en compte ses caractéristiques uniques. Il existe des dispositifs biométriques basés sur les cartes à puces. Pour qu’un message soit signé électroniquement, l’individu peut être authentifié par son empreinte digitale. Rappelons que l’empreinte digitale est un ensemble de schémas formés par des lignes dont chaque point de départ ou de séparation ou de circonvolution est une caractéristique physique unique et mesurable qui permet une identification personnelle sûre de l’individu. L’utilisateur doit introduire une carte dans un lecteur de cartes à puces, puis passe son doigt dans le capteur biométrique du lecteur. Le processus d’acquisition de son empreinte digitale, du traitement de l’image et d’autorisation de la signature débute ensuite. En stockant le modèle de référence et l’algorithme de correspondance sur la carte à puce elle-même, le processus d’authentification devient plus facile dans la mesure où l’utilisateur n’a pas besoin de se rappeler ni de saisir un code confidentiel.
Cette technologie peut être par exemple utilisée pour les contrôles d’accès à des applications sur ordinateurs dans des hôpitaux ou cliniques, en obligeant les professionnels de santé à prouver leur identité au moyen de leurs empreintes digitales et/ou d’une autre méthode d’authentification. Cette solution permet aux sociétés désireuses d’avoir une forte sécurité dans le processus d’authentification de leurs utilisateurs de garantir que la personne ayant été crédité au préalable ne puisse accéder à des données sensibles comme les données d’un patient pour un médecin.
Le secteur de la biométrie est en train d’achever son deuxième cycle de développement. Il y a eu des progrès jusqu’à présent, sur les fronts technologiques, applicatifs et législatifs qui se sont révélés trop importants pour envisager un déploiement de systèmes biométriques de grande envergure.
En Afrique, le marché de la biométrie est aujourd’hui peu développé du fait d’un très petit nombre d’acteurs spécialisés. Cependant, des systèmes ont d’ores et déjà été installés sur certains sites (installations militaires, sites nucléaires, banques, établissements et cantines scolaires, …), ce qui témoigne des premières prises de conscience au niveau de la demande. Par ailleurs, la biométrie s’inscrit dans le marché plus global de la sécurité qui connaît en France par exemple une forte croissance (+15%) depuis 1997 (surveillance, sécurité, contrôle d’accès, alarmes…).
Du coté des utilisateurs ou clients potentiels, il y a une diminution de la réticence vis-à-vis de la biométrie. Les demandes les plus fréquentes concernent le remplacement du mot de passe par la biométrie à l’ouverture d’un logiciel et le contrôle d’accès aux locaux.
Déploiement de la biométrie
La majeure partie de la population refuse des systèmes trop contraignants (solutions telles que celles basées sur la rétine). Les technologies biométriques de reconnaissance apportent la simplicité et le confort aux utilisateurs et un niveau de sécurité jamais atteint, tout en étant superposables avec les systèmes classiques existants. Elles procurent une ergonomie non négligeable dans leur utilisation et sont une brique dans tout système de sécurité actuel et futur.
Cette technologie est applicable à un large champ d’applications (contrôle d’accès, gestion horaire, paiement sécurisé sur Internet, login sur ordinateur, etc.). Cependant elles doivent être compatibles avec des aspects économiques forcément critiques lorsque l’on parle d’un déploiement à grande échelle dans l’entreprise.
Lina.B