- société
Par Ghalia Ben Brahim
L’écrivaine égyptienne Nawel Saadaoui, invitée de la trente-et-unième édition de la Foire internationale du livre de Tunis, a été invitée à assurer une rencontre débat avec la militante indienne Corinne Kumar avec la présidence de la députée Bochra Bel Hadj Hmida et ce dans la journée d’hier, vendredi 4 avril 2015.
Le public était présent par dizaines et la séance se passait calmement jusqu’à ce qu’un groupe, formé d’un peu moins d’une vingtaine de personnes, s’est levé et a quitté la salle. Tous les présents pensaient que ledit groupe a quitté la séance à cause des paroles de Nawel Saadaoui jusqu’à ce qu’une dame revienne dans la salle pour s’excuser au nom de tous et expliquer qu’il s’agit d’un groupe qui vient dans le cadre d’un déplacement scolaire et que le bus devait partir dans l’immédiat.
irritée par l’incident, l’écrivaine a tant bien que mal essayé de continuer le débat. Au moment des questions du public, la modératrice, Bochra Bel Hadj Hmida, a suggéré que toutes les questions soient regroupées et que les deux intervenantes y répondent par la suite. Une proposition qui n’a pas plu à l’écrivaine égyptienne qui a surpris tout le monde en quittant la salle. Suivie par quelques personnes du public, Nawel Saadaoui est presque entrée dans une hystérie en prononçant des propos désobligeants envers la Tunisie et les Tunisiens. Elle est même allée jusqu’à dire qu’il ne fallait pas qu’on ‘la mette avec des personnes qui lui sont inférieures’. Le poète syrien Adonis, qui se trouvait sur place parce qu’il avait une conférence de presse, a prié l’écrivaine de ne pas proférer ce genre d’insulte à ceux qui l’ont reçue et honorée. Il a fallu plus d’une demie heure à Saadaoui pour se calmer et retourner à la salle. En reprenant la parole, elle s’est excusée de l’incident en assurant qu’elle passait par une phase difficile de sa vie.
Juste à titre de rappel, Nawel Saadaoui a failli éclater en larmes jeudi dernier au siège du ministère de la Culture et du patrimoine quand elle a été honorée avec la plus haute distinction de la République : la légion du mérite de l’honneur culturel. Lors de sa décoration, l’écrivaine égyptienne avait assuré que la Tunisie était le premier pays à daigner lui présenter sa reconnaissance en l’honorant…