
Par Nawel Bizid
Lors d’une conférence de presse qui a eu lieu ce mardi 10 mars au local du syndicat national des journalistes tunisiens, les employés de l’espace Mass’art ont présenté à l’avis public les circonstances de la fermeture de cet espace sur au verdict prononcé par le tribunal de Tunis, afin de mobiliser du monde autour de cette cause.
Mass’art est un espace culturel alternatif, qui a ouvert ses portes en 2011 pour véhiculer et encadrer l’énergie des habitants, surtout les jeunes de Bab Laassal, se trouve menacé de fermeture sur décision de justice pour fin de bail. Le directeur de Mass’art « Salah Hamouda » ainsi que les employés de l’espace ont beau cherché à trouver des compromis avec le propriétaire de l’espace, en vain.
L’affaire « Mass’art » est une affaire qui se divise sur deux axes qui vont en parallèle, la première est juridique et la deuxième est socio-culturelle.
Le côté juridique bien qu’il soit complexe, est actuellement entre les mains de la justice qui, malheureusement a décidé de fermer l’espace. Le procès est maintenant en cassation.
Les supporters de la cause de Mass’art ne cherchent pas à s’opposer au jugement du tribunal, mais plutôt à en faire une jurisprudence, car un espace culturel aussi actif et efficace ferme pour laisser place à des activités commerciales n’est pas digne d’un pays post-révolutionnaire qui cherche à ce que la culture soit parmi ses priorités.
Une pétition, adressée à la ministre de la culture Latifa Lakdhar, a été mise en ligne afin de les aider à garder les portes de l’espace ouvertes. Cette dernière a enfin réagit à cet appel en annonçant son support à cette cause et qu’elle va essayer de trouver un autre espace si jamais le procès butera avec la justice.
Employés de l’espace, artistes, habitants du quartier et sympathisants se sont mobilisé vendredi 6 mars pour manifester leur mécontentement quant à la fermeture d’un tel espace culturel qui offre des chances aux jeunes et aux artistes pour présenter leurs performances et drainer leur énergie.