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Par Nadia Dejoui
Top départ, trois solistes reconnus et appréciés, étaient au programme du concert de musique classique, sous l’égide de l’institut français de Tunisie, en collaboration avec l’ambassade de France, le mardi 9 décembre au théâtre municipal.
Pour Michel Léthiec, clarinettiste français, considéré comme l’une des figures éminentes à l’échelle internationale, et qui est également présent sur les scènes de concerts. Autre de sa carrière de soliste, il voue une passion à enseigner. Rencontré lors des répétitions, Michel Léthiec nous livre son parcours.
“J’ai un parcours comme la plupart des gens qui ont de la chance qui aiment la musique, qui se rendent compte qui l’aiment, parfois on ne se rend pas compte qu’on aime de la musique. Il faut y avoir accès”, evoque-t-il.
C’était vraiment par hasard, mes parents voulaient que je fasse de l’instrument,ils m’ont enmené au conservatoire, et puis après j’ai rencontré des professeurs magnifiques, et plus j’ai connu la musique et plus je l’ai aimé.
Finalement, c’est un monde qui est merveilleux, encore une fois, il faut avoir la chance d’y avoir accès. Et en France, il y a de très bons systèmes qui permet à tous le monde d’avoir accès à la musique, s’ils veulent bien sûr. Et j’en suis très heureux avec cette vie de musicien.
C’est la même chose, moi je ne peux pas imaginer qu’on joue sans apprendre aux autres. J’ai appris de mes professeurs, et maintenant j’ai la chance de pouvoir donner à mes élèves, qui eux-même enseignent à d’autres et c’est comme ça, on va jouer ce soir du Jean Sebastien Bach et Eyden du 18 ème siècle. La musique est extraordinaire, c’est une chêne entre les gens de tous les pays et toutes les langues, et c’est aussi une chêne entre toutes les générations, et c’est aussi une leçon extraordinaire d’humanisme, et surtout en ce moment, où les gens qui se battent pour des questions politiques, ou religieuses, qui sont la plupart du temps, stupides et finalement la chose qui reste, c’est la culture, et qui est la même depuis des siècles, et qui a toujours réuni les gens.
En général, elle n’est pas en danger, mais elle n’est pas dans la meilleure posture du monde, vous savez que la musique, il faut y avoir accès comme d’autres musiques d’ailleurs.Or maintenant, que vous soyez à Shangai,à Tunis, à New York, vous avez les mêmes motos, pour la musique, vous êtes toute la journée la musique on l’entend, mais on n’écoute pas. La musique classique, est beaucoup plus difficile, mais ceci dit, par contre elle est plus accessible qu’avant, avec internet, vous écoutez ce qui se passe au bout du monde, vous l’écoutez immédiatement, et donc si on manie bien ça et que les gens vous conseillent pour çà, on est encore mieux relayé qu’avant, mais il faut faire attention comme tout le reste, à choisir
Si je veux étudier un auteur chinois en théâtre , j’aurai beaucoup du mal, par contre je connais les grands compositeurs chinois jouent et qui écrivent pour moi et puis c’est la même chose dans tous les pays du monde. Et si on peut utiliser ça, et que les politiques nous donnent les moyens de le faire.
Je suis venu plusieurs fois en Tunisie, en récital, ou d’autres ateliers, mais pour un concert dans ce théâtre, c’est la première fois avec l’ensemble Orchestral de Tunisie avec Rachid Koubâa, et très heureux quand on partage la musique, c’est toujours extraordinaire, mais surtout avec les master-classes, c’est le fait d’avoir des contacts avec des jeunes générations et des gens qui n’ont pas accès à la musique aussi facilement, et souvent on repère des talents comme les jeunes qui jouent dans l’orchestre, et quelques part le fait de diriger l’orchestre, j’entends des jeunes clarinettistes, des violonistes, sont vraiment talentueux, et le problème c’est que quelques fois, on a un tout petit de peine; on se dit, tiens celui-là, s’il avait la chance de pouvoir avoir des répartitions, du matériel mais aussi des cours, là ça serait et si ce professeur reçoit d’autres professeurs qui viennent de temps en temps , et qu’ils amènent des méthodes qu’on a en France et puis la comparaison avec d’autres étudiants,en fin les mettre dans un circuit efficace d’enseignement, ça sera extraordinaire, simplement ça demande une structure.
Rachid Koubâa fait un travail extraordinaire avec la structure qu’il a, et je suis très admiratif, on sent qu’il n’a pas beaucoup de moyens, c’est-à- dire des bourses pour les envoyer à l’étranger. Et là, l’institut français, comme il organise ce concert c’est extraordinaire, la situation n’est pas facile en France avec la crise, et que l’ambassade de France puisse donner des moyens pour réaliser une opération comme ça, ça fait très plaisir, et particulièrement entre la France et la Tunisie, on a un passé en commun extraordinaire, ça me fait vraiment plaisir personnellement de participer à ça, si ces jeunes, on pouvait les mettre, les aider avec ces circuits là, ça je pense que ça progresserait très très vite.
D’abord, on peut évidemment les accueillir en France, pas seulement les accueillir, mais apprendre, et profiter la Tunisie de leur savoir. J’ai beaucoup d’élèves étrangers, vous étudiez ici, il y a ceux qui trouvent du travail, ce n’est pas la grosse majorité, mais c’est aussi moi j’y tiens à ce qui retournent dan leur pays, par exemple, un jeune chinois qui a travaillé 5 ans dans ma classe, maintenant, il est retourné comme clarinette solo à Shangai. J’en ai quatre qui sont solistes à Venezuela, je les trouve très bien, il ont profité de notre enseignement et maintenant ils ont formé eux-même, des étudiants de leur pays, et moi je trouve ce qui est bien sur les échanges économiques, on produit des voitures, mais pourquoi pas faire la même chose avec la musique.
Je vais rentrer après deux mois, je suis parti en voyage. Je repars à Cracovie et là pour enregistrer un concerto de clarinette, avec un grand orchestre polonais, après avec un autre concert, avec un joueur de luth on va faire tout un concert d’improvisation à Nice, pour le 15 décembre, j’espère qu’on le fera ensemble ici, en Tunisie.
Mon rêve, que ça continue comme ça, toute la vie se passe comme ça, les rencontres avec les jeunes, aider aider le monde vous savez, moi je suis directeur du festival Pablo Casals en France, et vous savez que durant toute son existence de vie de musicien, il a essayé de dire que la musique c’est surtout faire passer un message du compositeur et message vous vous rendez compte le pianiste il est belge, le viollenestiste est français, il y a deux roumains dans l’orchestre, il y a des jeunes musiciens tunisiens qui sont formidables, et on va faire un concert ensemble, réaliser ça. Moi je rêve d’un orchestre mondial.
Ma devise c’est continuer à être curieux.