- société
Par Sally Albright
A J-2 de la date fatidique, les jeux sont faits, nous disent certains. Or, l’on sait tous qu’il ne faut jamais mettre la charrue avant les bœufs (Sebbek el hssira kbel el jemaa) et Dieu sait que les Tunisiens, en ces temps de vaches maigres, en ont plus qu’assez de manger de ce pain. Rien ne va plus. Et pour parer à cela, une seule solution : VOTER dimanche!
Paroles, Paroles, Paroles
Il fut un temps (pas si lointain) où un mouton et des Choco-Tom suffisaient pour remplir la panse du Tunisien pour que ce dernier ne pense plus ou, plus exactement, ne repense plus à ce que ce soi-disant bienfaiteur barbu fut jadis un malfaiteur condamné maintes et maintes fois à des actes terroristes (Bab Souika, Sousse, etc). Et qui depuis croit s’être racheter une virginité en nous voilant les yeux.
Mais ça c’était avant ! Et même si Errare humanum est, n’oublions pas que perseverare diabolicum ! En d’autres termes, fautez une fois ça va, fautez deux fois, bonjour les dégâts !
Surtout que trois ans de dégradation, d’inflation, de corruption, de marasme économique, d’assassinats politiques, de Mont Châmbi, de viols, de débats- télé qui volent plus bas que haut…Bref de poubelle la vie, enough is enough !
Devoir de mémoire
Le Tunisien doit savoir qu’il vote pour un monde meilleur et que par conséquent, il serait totalement suicidaire de voter pour un parti qui n’a eu de cesse de dévaluer la femme. Pour preuve, jamais les violences -quelles soient physiques ou verbales- n’ont atteint ce paroxysme. Et ce n’est pas un décret de loi que l’ANC compte faire passer (pourquoi avoir attendu si longtemps ?) qui mettra fin à cette humiliation. N’a-t-on pas fait passer la parité homme-femme il y a quelques mois de ça. Où en est-on dans la pratique, dans la vie quotidienne ?
Ce que le Tunisien doit retenir c’est que les promesses (et surtout en période électorale) qui ont été faites en 2011 n’ont pas été tenues : baisse du taux de chômage, baisse sur l’indice des prix à la consommation, amélioration des transports en commun, plus de hausse des prix de l’essence, amener eau courante et électricité dans les lointaines contrées, assainissement des égouts, construction d’espaces verts, etc.
Enfin, nonobstant des mouvements d’incitations au vote via les médias et les réseaux sociaux, le vote du jeune électorat sera primordial ce dimanche car toute abstention pourrait bien être la clef de la réélection du gouvernement sortant. Espérons aussi que le décompte des voix ne prendra pas 107 ans et se fera dans la transparence car depuis 3 ans le Tunisien est devenu Saint Thomas, il ne croit que ce qu’il ne voit ! A bon entendeur…