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Etre une femme libérée…le combat continue!

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Etre une femme libérée…le combat continue !

Par SONIA BEN JABALLAH

 

Après le scandale en Iran, la semaine dernière, de la bise échangée entre Leila Hatami, membre du jury du Festival de Cannes, et son président Gilles Jacob sur le tapis rouge lors de la soirée d’ouverture de la 67ème édition, place au désenchantement dans les pays arabes surtout après l’effondrement des régimes dictatoriaux ! Certes, la femme musulmane est menacée dans ses droits par les régimes islamistes. Désormais, la polémique est déclenchée avec cette actrice risquant la flagellation publique pour une simple bise échangée avec un homme.

Le groupe d’étudiants appartenant au Hezbollah a vite porté plainte auprès de la justice iranienne ; jugeant que cette femme a enfreint la charia avec cet acte non conforme aux principes religieux. De plus, le vice-ministre de la culture iranien, Hossein Noushabadi, a sévèrement rappelé à l’ordre l’artiste ; qui selon lui n’a pas respecté la chasteté des Iraniens.  La scène de la bise a été foulée sur les médias iraniens pour mieux appuyer le caractère prohibé.

Il s’agit d’une polémique surréaliste d’un péché touchant à la morale de la femme musulmane ! D’ailleurs, l’article 638 du code pénal islamique, stipule que toute femme musulmane embrassant un homme qui n’est pas son père, grand-père, oncle, fils ou frère mérite la prison.

La vedette de cinéma iranienne a blessé les sentiments religieux des martyrs d’Iran ; et encourt ainsi soit la prison ou bien 50 coups de fouets !  Un rebondissement qui met, à nouveau, en exergue la condition des musulmanes ; surtout qu’elles sont très mal représentées dans les partis politiques. Tous les mouvements, laïcs ou pas, ont une faible représentation de la femme.

Cependant, dans la rue, la mobilisation est très forte pour les femmes appelant à la démocratie, la dignité, la liberté et aussi à leur libération. Il devient, actuellement, urgent de traduire la présence des femmes dans les institutions politiques. Pour nous les tunisiennes, nous devrions nous mobiliser pleinement, pour défendre notre identité et  nos valeurs acquises.

D’ailleurs, lundi, Neila Chaabane, secrétaire d’état de la femme et de la famille a souligné dans ce sens  que : « La femme tunisienne est appelée à comprendre la loi électorale afin de mener à bien l’opération de vote et ne pas fausser le processus électoral ».C’était son discours lors de l’ouverture d’un atelier de travail sur le renforcement de la participation de la femme aux prochaines échéances électorales. Elle a insisté sur le rôle de la femme, en tant qu’électrice, candidate, observatrice et superviseur des bureaux de vote, dans la réussite des prochaines élections. D’après Neila Chaabane, les droits de la femme ne seront renforcés qu’en renforçant sa mobilisation sociale et politique.

 

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