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Mme Nayla Chaabane, Secrétaire d’État chargée des Affaires de la femme, de l’Enfance et de la Famille, supervisera l’ouverture d’un atelier sur la « Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, CEDAW», le mercredi 16 Avril, 2014 à 14h00 à l’hôtel Palace à Tunis et cela en présence de Mme Leila Rhiwi représentante d’ONU Femmes MCO Maghreb et de Mme Leila Joudane, Représentante assistante UNFPA.
L’atelier, qui se poursuivra le 16 et 17 Avril 2014, proposera une session de formation dans le même sujet pour les membres de l’Assemblée nationale constituante.
La Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes est une convention adoptée en 1979 par l’Assemblée Générale des Nations Unies et qui vise de surcroit l’instauration de l’égalité entre hommes et femmes et rappelle les droits inaliénables des femmes. Selon la FIDH, la discrimination se définit par toute forme d’exclusion et de restriction fondée sur le sexe. La convention est aujourd’hui ratifiée par plus de 185 pays.
La Convention occupe une place importante parmi les traités internationaux relatifs aux droits de la personne humaine car elle rappelle les droits inaliénables des femmes, moitié de la population mondiale
Pendant presque 30 ans, la commission de la condition de la femme, qui a été fondée en 1946 par les Nations Unies, a étudié les conditions des femmes dans le monde et a œuvré afin de mettre en place un plan d’action pour lutter contre les différentes discriminations. Cependant, malgré que plusieurs pays aient appuyés leur engagement pour le respect des clauses de la CEDAW, la discrimination contre les femmes reste, à nos jours, omniprésente.
La convention comporte une trentaine d’articles organisés en 6 parties qui font le tour de tous les champs comme : la Discrimination (article1) , les Mesures politiques (article 2), les Rôles stéréotypés par sexe et préjugés (article 5), Vie politique et publique (article 7), Nationalité (article 9), Education (article 10), Emploi (article 11), Santé (article 12), Femmes rurales (article 14), Egalité devant la loi (article 15), Mariage et vie de famille (article 16) et le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (article 17).
Cette convention a été ratifiée par la Tunisie en 1985. Par ailleurs, des réserves ont été émises sur quelques articles. Un décret de loi en août 2011 a levé toutes réserves.
Les députés du parti el Nahdha de l’ANC semblent vraisemblablement dérangés par la CEDAW en tant que convention qui va à l’encontre de certaines dispositions de la constitution Tunisienne. Les réserves de la Tunisie s’illustrent à travers la déclaration générale et 4 articles dont l’article 4, 9, 15,16 et 29. Cependant, avec le gouvernement Jomaa, les choses semblent permuter vers des prises de position formelles quant à la politique Tunisienne en matière de droits fondamentaux. Ainsi, la Conférence débat autour de la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDAW) traitera le rôle des Parlementaires dans la mise en application de la CEDEF ainsi que les enjeux de la Tunisie quant à l’harmonisation de lois. Cet atelier sera une occasion pour enfin lever le tabou et les réserves du gouvernement quant à certains textes de la CEDAW.
Une affaire à suive de près !