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Lors de son passage sur les ondes de Radio IFM en tant qu’invitée de Borhen Bsaiss dans l’émission matinale « Emission Impossible, » pour parler de la deuxième édition du Trophée de la Parité, Rim Ouerghi Ben Ghorbel, fondatrice de Femmes Maghrébines, a abordé les difficultés auxquelles font face les femmes dans l’accession aux postes de pouvoir. Elle a souligné que les femmes en Tunisie n’éprouvent généralement pas de difficulté à être embauchées; au contraire, beaucoup préfèrent recruter des femmes, et il n’y a pas de problèmes salariaux notables.
« Les femmes en Tunisie n’ont aucune difficulté à être engagées. Bien au contraire, beaucoup préfèrent engager la gente féminine, vu que les femmes ici n’ont aucun problème salarial. Nous avons beaucoup évolué dans ce domaine, » explique-t-elle.
Cependant, selon elle, les obstacles se présentent lorsque les femmes progressent dans leur carrière et commencent à rivaliser avec les hommes pour accéder aux postes de pouvoir. Les chiffres dans le secteur financier sont alarmants, avec seulement une femme occupant le poste de directeur général parmi 24 banques en 2024.
« Pour des raisons stratégiques, nous avons choisi le secteur financier, et les chiffres sont alarmants. En 2024, sur 24 banques, nous avons une seule femme au poste de directrice générale. »
Elle a expliqué qu’après un questionnaire dans le domaine financier réalisé avec l’aide d’Emrhod Consulting, trois principaux obstacles ont été identifiés : le « plafond de verre, » le manque de confiance en soi des femmes et les engagements familiaux constituent les premiers freins. Deuxièmement, elle a noté que les hommes ne font souvent pas confiance aux femmes pour occuper des postes de pouvoir. Enfin, le refus des collègues de travail de voir des femmes occuper des postes à responsabilités est un troisième obstacle, soulignant une préférence générale pour des supérieurs masculins.
« Selon les statistiques, les hommes ainsi que les femmes préfèrent que leur supérieur soit un homme, comme si nous voulions nous réconcilier avec l’idée héritée que le chef doit être un homme, » précise-t-elle.
Elle a toutefois insisté sur le fait que ces constats ne s’appliquent pas de manière généralisée, car certaines institutions voient une majorité de femmes occuper des postes à pouvoir. Pour le Trophée de la Parité, l’objectif est de rendre hommage aux entreprises qui surmontent ces obstacles et favorisent l’accès des femmes aux postes stratégiques et de pouvoir.
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