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Par la rédaction de Femmes Maghrébines | Août 2025 | Société & Bien-être
Instagram, TikTok, Facebook, Twitter… Ces plateformes qui ont un jour promis connexion, visibilité et liberté sont aujourd’hui remises en question par une part croissante d’utilisatrices.
Fatigue mentale, comparaison constante, harcèlement, sursollicitation : les réseaux sociaux sont devenus pour beaucoup une source d’anxiété plus qu’un espace d’épanouissement.
En 2025, un nouveau mouvement se dessine : des femmes choisissent de s’éloigner, de se protéger — ou de repenser leur rapport au digital. Et ce n’est pas un caprice. C’est un acte de lucidité et de santé mentale.
Selon une étude de DataReportal publiée cette année, les femmes passent en moyenne 3 h 46 par jour sur les réseaux sociaux dans les pays d’Afrique du Nord.
Mais derrière ce chiffre se cache une réalité moins visible :
Pression à la perfection (corps, couple, parentalité, carrière),
Comparaison constante avec des modèles souvent inaccessibles,
Exposition au cyberharcèlement, aux critiques gratuites, à la violence verbale.
Ce n’est pas la technologie que l’on rejette, mais la manière dont elle nous enferme.
Ce que les femmes dénoncent :
L’injonction à se montrer constamment heureuse, belle, occupée.
Le marketing de l’illusion : corps retouchés, vies idéalisées, maternités glorifiées.
Le burn-out numérique, lié à une présence continue et non rémunérée (likes, commentaires, stories…).
Quitter les réseaux sociaux, ou les utiliser autrement, devient un geste de résistance douce.
Ce que certaines femmes choisissent désormais :
Supprimer les applis le week-end,
Ne suivre que des comptes « inspirants », réels, non anxiogènes,
Créer un compte privé sans pression de performance,
Passer plus de temps à lire, marcher, écrire, cuisiner, se reconnecter à soi.
Les réseaux sociaux ne sont pas intrinsèquement mauvais. Ils peuvent être des outils de création, de sensibilisation, de sororité.
Mais pour cela, ils doivent être recentrés sur le vrai, le lent, le sincère.
Femmes Maghrébines encourage chaque femme à reprendre la main :
✅ Se protéger,
✅ Filtrer l’information,
✅ Ralentir,
✅ Et surtout, ne plus se sentir obligée d’être partout, tout le temps.
À l’ère du branding personnel, du like comme validation, choisir de se retirer — ou d’utiliser autrement — les réseaux sociaux est une manière de se choisir soi-même.
Et ça, c’est la plus belle forme de liberté.