- société
Par Ghalia Ben Brahim
Dans un communiqué rendu public le lundi 25 mai 2015, le Mufti de la République, Hamda Saïd, a attaqué l’association Shams pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie. Pour le Mufti, une telle association porte atteinte aux valeurs de la nature humaine, de la société tunisienne et de l’Islam. Ce dernier considère que la communauté LGBT ne doit pas être représentée et encore moins défendue par une association telle que Shams sinon les générations futures risquent d’en être touchées avec tout ce qui cela représente comme perversion et aberration. Hamda Saïd a clôturé son texte par un appel lancé aux autorités concernées afin qu’elles retirent le visa de l’association Shams pour la dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie.
Réagissant à ce communiqué, l’universitaire Raja Ben Slama a publié un statut sur sa page officielle Facebook où elle a lancé un appel à tous les défenseurs des droits de l’Homme, de l’Etat civil et des valeurs universelles à sortir de leur silence et à réagir à cette campagne d’homophobie qui devient insoutenable. Par ailleurs, l’universitaire a expliqué que le Mufti de la République n’avait pas le droit d’émettre un avis sur un sujet pareil puisque ses prérogatives s’arrêtent au religieux. Dans ce sens, Raja Ben Slama s’est interrogée sur la raison qui a fait que le Mufti s’ait donné le droit de s’exprimer sur l’homosexualité alors qu’il avait, auparavant, gardé le silence sur les associations qui finançaient le terrorisme.