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Les femmes voient leur santé mentale se dégrader, principalement en raison de préoccupations financières. Selon le 14ème Baromètre Santé au travail de Malakoff Humanis, 44% d’entre elles signalent une détérioration de leur santé psychologique, par rapport à 32% des hommes, marquant une aggravation par rapport à 2022 (40%).
Cette étude révèle que 55% des femmes salariées souffrent de troubles psychologiques, tandis que ce chiffre est de 45% pour les hommes. Les troubles les plus courants chez les femmes sont les troubles de l’humeur/dépression (30%), les troubles anxieux (37%), les troubles liés au traumatisme et au stress (21%), et l’épuisement professionnel/burn-out (25%).
Le secteur de la santé et du médico-social, où les femmes sont plus présentes, se révèle particulièrement éprouvant sur le plan physique et psychologique, entraînant une augmentation de 10 points du taux d’absentéisme par rapport à 2022.
Ces femmes sont de plus en plus préoccupées par la situation financière de leur foyer (42% contre 33% pour les hommes, +7 points par rapport à 2022) et l’avenir de leurs enfants (41% contre 33% pour les hommes, +9 points par rapport à 2022). Elles manifestent également des inquiétudes plus marquées concernant la situation mondiale (82% contre 71%) et l’environnement (80% contre 69%).
Un tiers des salariés, hommes et femmes confondus, attribuent leur mauvaise santé mentale à des facteurs professionnels, un tiers à des facteurs personnels, et un tiers aux deux. Toutefois, les femmes se distinguent en liant plus fréquemment leur mauvaise santé mentale à leur situation financière (39% contre 26% des hommes).
Cette situation peut s’expliquer en partie par le travail à temps partiel, concernant 17% des femmes (contre 7% des hommes), ainsi que par la monoparentalité, qui touche 25% des familles en France, dans 85% des cas assumée par une femme (INSEE). En ce qui concerne les raisons professionnelles, les femmes mentionnent principalement l’intensité et la durée du travail (65% contre 59% des hommes, +7 points par rapport à 2022) ainsi que la détérioration des relations sociales au travail (41% contre 38%).