×

La Santé Cardiovasculaire des Femmes : Un Risque Sous-Estimé et Mal Pris en Charge.

  • La Santé Cardiovasculaire des Femmes : Un Risque Sous-Estimé et Mal Pris en Charge.

 

L’Observatoire national français de la santé des femmes, dirigé par l’association Agir pour le cœur des femmes, a récemment publié des données alarmantes pour l’année 2024. Les résultats, obtenus grâce aux dépistages réalisés par le Bus du cœur des femmes – une initiative mobile visant à offrir des dépistages cardiovasculaires et gynécologiques – révèlent que 89 % des femmes présentent au moins deux facteurs de risque cardiovasculaire, les plaçant ainsi dans la catégorie « à haut risque ».

 

Les principaux facteurs de risque

 

Les principaux facteurs de risque identifiés incluent le tabagisme, le diabète, l’hypertension, la sédentarité, la consommation d’alcool, les antécédents familiaux, l’obésité, le surpoids et les triglycérides élevés. Par ailleurs, 46 % des femmes présentent également des facteurs de risque gynécologiques, comme une contraception inappropriée ou un suivi gynécologique insuffisant. La Fédération française de cardiologie (FFC) souligne que les hormones féminines, telles que les œstrogènes, protègent contre les maladies cardiovasculaires jusqu’à la ménopause, moment où cette protection disparaît.

 

Les facteurs psychosociaux et leur impact

 

Le stress chronique et les conditions socio-économiques défavorables sont également des facteurs de risque importants. En effet, 67 % des femmes sont exposées à des risques psychosociaux, ce qui les rend deux fois plus susceptibles que les hommes de souffrir de dépression. Ces facteurs sont aussi significatifs que l’hypertension et le diabète dans l’évaluation du risque cardiovasculaire.

 

Un suivi médical insuffisant

 

Malgré ces risques accrus, seulement 20 % des femmes bénéficient d’un suivi spécialisé, et 74 % des femmes ménopausées ne reçoivent aucun suivi cardiovasculaire. Le suivi gynécologique est également insuffisant, avec seulement 44 % des femmes ménopausées bénéficiant d’un suivi adéquat. Agir pour le cœur des femmes critique le manque de prise en compte des spécificités féminines en médecine, conduisant à des prises en charge inappropriées et à une mauvaise identification des symptômes chez les femmes.

 

Un retard dans la prise en charge des urgences

 

La FFC indique que les femmes tardent souvent à demander de l’aide en cas de symptômes cardiaques, avec un délai médian de 120 minutes avant le premier appel d’urgence, contre 84 minutes pour les hommes. Ce retard, associé à une sous-estimation des symptômes par les femmes elles-mêmes, entraîne des prises en charge moins rapides et moins efficaces. De plus, les femmes sont moins susceptibles de bénéficier d’une réadaptation cardiaque post-incident, souvent en raison de leurs obligations familiales et professionnelles qu’elles privilégient au détriment de leur santé.

 

 

Pour combler ce retard, la Fédération française de cardiologie appelle à sensibiliser tant les femmes que les professionnels de santé sur l’importance d’une prise en charge spécifique des maladies cardiovasculaires chez les femmes. Une campagne vidéo diffusée jusqu’au 23 juin vise à informer et à encourager une meilleure prise en charge de ces risques spécifiques .

Ingin tahu cara terbaik untuk menguasai permainan? Pelajari tips dan trik jitu untuk mendapatkan lebih banyak kemenangan. Kunjungi [Auto2000 Serang] untuk informasi lebih lanjut tentang [scatter slot] terbaik.

DOSSIERS SPÉCIAUX