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Depuis longtemps, circule l’idée que l’amour a une durée de vie limitée, souvent fixée à trois ans. Cette croyance, popularisée notamment par le livre à succès de Frédéric Beigbeder intitulé « L’amour dure 3 ans », suscite de nombreuses interrogations sur son fondement, et si une explication scientifique pourrait l’étayer.
Selon le psychanalyste Christian Richomme, cette « prophétie » pourrait en partie découler des mécanismes hormonaux associés aux phases initiales de l’amour romantique. En effet, lors des débuts d’une relation, le cerveau libère des hormones telles que la dopamine, la sérotonine et l’ocytocine, contribuant ainsi à l’effervescence émotionnelle et au sentiment de bonheur. Cependant, une fois cette phase de séduction passée, les niveaux de ces hormones diminuent, entraînant une baisse de l’intensité du sentiment amoureux.
Christian Richomme souligne également que certains individus peuvent être attirés uniquement par cette période passionnée de la relation. Une fois que la dynamique de la relation évolue vers plus de stabilité, certains peuvent se désengager, considérant que la relation est devenue trop routinière.
Cependant, il est crucial de reconnaître que la durée de l’amour varie d’un couple à l’autre et peut être influencée par divers facteurs tels que la communication, l’investissement mutuel et les événements de la vie. Au bout de trois ans, la passion initiale peut céder la place à un attachement plus profond et stable, où la réalité de l’autre prend le pas sur l’idéalisation des débuts.
En fin de compte, la durée de l’amour ne peut être réduite à une formule simple ou à une période déterminée. C’est un processus complexe et évolutif qui demande un engagement continu, de la compréhension et de la communication pour s’épanouir au fil du temps.