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Corée du Sud: Un Rejet Radical de la Misogynie et des Inégalités de Genre.

  • Corée du Sud: Un Rejet Radical de la Misogynie et des Inégalités de Genre.

 

Depuis 2023, un mouvement singulier appelé le 4B gagne en popularité en Corée du Sud, marquant un rejet radical de la misogynie persistante et des inégalités entre les sexes. Ce mouvement, symbolisé par quatre termes coréens commençant par le préfixe « bi » signifiant « non » en français, incite les femmes à refuser le mariage hétérosexuel, l’accouchement, les relations amoureuses et les relations sexuelles hétérosexuelles.

 

Le 4B s’érige comme une réponse à la culture conservatrice coréenne qui maintient des rôles de genre traditionnels, souvent exacerbés lors des réunions familiales, des mariages et des festivités nationales. Les femmes se voient encore assigner la responsabilité de préparer les repas, et des restrictions les empêchent parfois de participer à certaines activités lors de cérémonies commémoratives. Cette réalité a poussé certaines femmes à choisir de ne plus se marier ni d’avoir d’enfants avec des hommes coréens, une décision qui a gagné en visibilité grâce à la plateforme TikTok.

 

L’inégalité persistante entre les sexes en Corée du Sud se manifeste également dans le monde du travail et à la maison. Les femmes aspirent à maintenir leur identité et leur carrière tout en devenant mères, mais cela s’avère souvent difficile dans une société parfois très conservatrice.

 

Le contexte est également marqué par des violences répandues contre les femmes en Corée du Sud. Les statistiques alarmantes, telles que le fait qu’une femme sud-coréenne était assassinée tous les 1,8 jour en 2019, révèlent une réalité troublante. De plus, une enquête de 2018 indique que la moitié des répondants masculins avait des attitudes « anti-féministes ». Les violences contre les femmes se manifestent également dans le monde du travail, où l’écart salarial entre les sexes était de 31,5% en 2022, le plus élevé parmi les pays membres de l’OCDE.

 

Face à ces défis, de nombreuses jeunes Coréennes décident de ne pas avoir d’enfants, ce qui contribue à un faible taux de natalité enregistré en 2022 (0,78 enfant). Les conditions économiques incertaines et le climat de violence renforcent cette tendance.

 

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