Comment maintenir la qualité des médicaments pendant les périodes de forte chaleur ?

Lors de vagues de chaleur, il est crucial de rester hydraté et d’éviter l’exposition aux heures les plus chaudes. Cependant, il est également important de prêter attention à vos médicaments.

L’un de nos lecteurs, s’est interrogé sur ce sujet en lisant les instructions de ses gouttes pour le nez. « J’ai remarqué que le spray ne doit pas être exposé à des températures supérieures à 25°C », partage-t-il. « Pourtant, chez moi, la température approche les 30°C. » Ce cas de figure se répète avec d’autres produits médicaux. « En conclusion, je les place dans un sac isotherme avec un bloc de glace ou une bouteille d’eau presque gelée. »

Cependant, ce réflexe n’est apparemment pas le meilleur choix. « Il ne devrait pas entourer ses médicaments de poches de glace. En réalité, cela peut avoir des effets négatifs plutôt que positifs ». Les variations de température peuvent affecter la qualité des médicaments. « Pour assurer une conservation optimale et éviter les changements de température qui altèrent les médicaments, il peut plutôt placer ses gouttes dans une pochette isotherme. C’est une pochette qui maintient une température stable, mais elle n’a pas nécessairement besoin de contenir de la glace. Cependant, en principe, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. »

En effet, les substances médicamenteuses doivent passer des tests de stabilité avant d’être autorisées sur le marché. « Ces tests sont effectués dans des conditions standardisées et sont reconnus à l’échelle internationale. » En fonction des résultats, les médicaments sont classés en trois catégories : la première doit être conservée entre 2 et 8 °C, la seconde en dessous de 25 ou 30 °C, et la troisième ne nécessite pas de conditions particulières. Les températures de conservation recommandées sont généralement indiquées sur les emballages.

Pour les médicaments devant être conservés entre 2 et 8 °C, tels que l’insuline ou les vaccins, ils sont habituellement rangés dans un réfrigérateur ou une chambre froide. Lors du transport, il est essentiel de les placer dans une pochette isotherme adaptée ou des compartiments réfrigérés.

Si les médicaments devant être conservés en dessous de 25 ou 30 °C sont exposés à des températures plus élevées, « ce n’est généralement pas un problème s’ils ne restent pas plusieurs jours voire semaines dans ces conditions ». Cela vaut également pour les traitements ne nécessitant pas de conditions spécifiques. « Ces médicaments ont été soumis à des tests à 40 degrés pendant six mois. »

Il est important de noter que certains médicaments peuvent mal supporter les variations de température. « Les pilules et comprimés résistent bien à la chaleur ». « En revanche, les suppositoires, ovules, crèmes, sirops et éventuellement les gouttes sont plus sensibles à la chaleur. Le patient s’en rendra compte immédiatement en cas de problème. Par exemple, un sirop peut montrer deux phases distinctes ou un liquide clair et un autre plus sombre, ce qui indique une altération de sa stabilité et le rend inutilisable. » La même règle s’applique aux suppositoires. « Si le patient constate qu’ils ont fondu et qu’il y a un liquide dans l’emballage, il ne doit pas les utiliser. »

En ce qui concerne les crèmes (y compris les écrans solaires d’une année à l’autre), il faut surveiller attentivement leur apparence, leur couleur et leur odeur. S’il n’y a pas de changement, la crème peut être utilisée en toute sécurité.

En somme, il est recommandé de conserver la trousse de pharmacie à l’abri du soleil et de l’humidité.

En cas de doute sur la conservation des médicaments, il est conseillé de consulter un pharmacien pour obtenir des conseils appropriés.