Les États-Unis marquent le demi-siècle du hip-hop en honorant la contribution des femmes à cette musique. Les femmes ont joué un rôle essentiel dans tous les aspects de la culture hip-hop – graffiti, break dance, DJing et emceeing – depuis son émergence en 1973, souligne Christin Smith, chercheuse et consultante indépendante. L’impact des femmes est incontournable pour la vitalité du hip-hop, et ce constat s’est renforcé depuis que le premier disque de rap exclusivement féminin, « Funk You Up », a été publié par The Sequence en 1979. Au sein de ce mouvement culturel, les femmes ont lutté pour gagner leur place et leur reconnaissance. Des artistes telles que MC Lyte, Yo-Yo et Roxanne Shante ont incarné des voix féministes fortes, résistant au patriarcat, à la misogynie et au sexisme dans le hip-hop, selon Msia Kibona Clark, professeure à la Howard University. Rasheeda Frost, rappeuse depuis 1981, a également dû se battre pour s’affirmer dans une scène musicale dominée par les hommes. Elle explique qu’à ses débuts, il était nécessaire de gagner du respect en se démarquant des hommes. Les femmes ont évolué d’une esthétique semblable à celle des hommes à une expression de leur sexualité dans leurs paroles, jusqu’à remplir elles-mêmes des stades pour leurs propres concerts. En célébrant le 50e anniversaire du hip-hop, les rappeuses continuent d’illuminer la scène, prêtes à relever de nouveaux défis.
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