Rien de plus agréable, franchi le seuil de la porte, de se sentir chez soi.
Après une journée chargée, pleine de l’agressivité du monde extérieur, notre intérieur plus que jamais, figure le répit, le repos du guerrier et aussi l’ouverture sur des échanges plus intimes.
Repas entre amis, dîner en famille, tête à tête, ou simple plateau-télé, il y a, cette volonté de se poser, tranquille, entre quatre murs délicats, dont il aura choisi la teinte avec soin.
Plus jeune on ne se rend pas compte du tout de cette notion de bien-être trouvée à l’intérieur du foyer. On pense que tout est facile, porté par les parents, ou bien on vit un maximum de sensations au dehors, toutes éprouvées avec force, presque ivres, mais on finit un jour par sentir ce besoin intense d’avoir un chez soi qui nous ressemble.
Quelques conseils pour vous guider dans cette démarche, moins anodine que l’on croit, car vivre son foyer au quotidien n’est pas toujours une évidence.
Ils ne sont pas forcément compatibles. Ainsi la table de huit personnes qui semblait parfaite au magasin, ne s’avère pas forcément utile quand on est deux. Et que l’on reçoit sa petite famille une fois l’an, parce qu’elle vit loin.
Pensez à la mode extensible. Ces pièges sont nombreux, dans des enseignes, où l’immensité des surfaces fait oublier son petit appart .
Préférez des espaces secourables, comme la table basse, table à thé, en longueur : elle suffit largement à des repas tranquilles et privilégiés, devant un écran télé, et empêche la vaisselle de s’entasser puisqu’elle contient juste ce qu’il faut.
Évitez trop de mobilier : une table dans la cuisine, une autre au salon, une petite pour l’apéro etc… réduisez au maximum, en plaçant dans des cuisines souvent petites, une table escamotable et rien d’autre, vite fait pour petit déj pressé.
Résultat : un espace grandissime dans la cuisine, pour se mouvoir à l’aise, sans risque de se cogner partout.
Une cuisine doit être fonctionnelle, même si ce n’est pas une cuisine laboratoire.
Il en va de même pour l’entrée, souvent encombrée de meubles dit d’appoint, chers à la vente, et dont finalement on n’a que l’encombrement : encoignure, bonnetières, consoles ou autres chinoiseries sont à réserver à des appartements de standings aux volumes imposants, comme les plafonds hauts, ou les bastides capables de supporter vos trouvailles de brocante sans lourdeur.
Les meubles ont une histoire. C’est bien sûr celle de la famille, de l’enfant que vous avez été, ou des vôtres dont vous avez du mal à accepter qu’ils aient grandi.
La déco doit aider avant tout à se sentir mieux dans un espace où goûts et couleurs ne sont pas forcément les mêmes pour tous.
Accordez à chacun sa touche personnelle, jusqu’au moment où vraiment, il saute aux yeux que ça choque : ainsi l‘orange, élue couleur de l’année, peut se marier chaudement à la travailleuse de votre grand-mère, si vous déposez dessus un vase baroque, mais certainement pas plus !
Le tapis de laine, hérité depuis cent ans, n’aura peut-être pas sa place au bord de mer, alors que vous rentrez fréquemment de la plage avec vos petits enfants, mouillés et ensablés à souhait !