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Femmes maghrébines: violence et stratégies de prévention

  • Femmes maghrébines: violence et stratégies de prévention

La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, adoptée le 18 décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies définit clairement la violence. Entrée en vigueur en tant que traits international en 1981, cette convention envoie la violence à la «discrimination», à la « distinction », « l’exclusion » ou la « restriction » fondée sur le sexe. Violenter c’est aussi «compromettre» ou «détruire» «la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice par les femmes». La convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard de la femme, plus connue sous l’appellation «La convention d’Istanbul» est également considérée comme étant l’un des instruments juridiques les plus efficaces, une convention qui a été saluée par plusieurs participants.

«Nous avons déjà commencé à travailler sur l’aspect juridique de cette stratégie début 2013 et qui constitue le quatrième axe du processus lancé depuis 2008», nous a affirmé Imen Zahouani Houimel, directrice générale des affaires de la femme et de la famille (relevant du ministère des affaires de la femme et de la famille). Avant d’ajouter : «Nous allons nous inspirer de la Convention d’Istanbul, des expériences occidentales en la matière mais également et surtout celle du Maroc qui a été très avancée dans ce domaine portant sur le projet loi Hakkaoui», qui porte le nom de la ministre marocaine de la femme et de la famille et du développement social Bassima El Hakkaoui.

Ce dernier projet de loi, présenté lors du Conseil de gouvernement du 7 du mois dernier, par la ministre, a toutefois, suscité la réaction des uns et des autres au Maroc. Une manifestation a été organisée dans ce sens samedi 14 décembre à Rabat, par la Coalition du printemps et de la dignité, appelant à tracer les frontières sur le texte entre la violence à l’égard de la femme et la violence à l’égard de l’enfant. Dans le même temps, le projet de loi proposé par la ministre est contraignant. Le projet de loi prévoit que les dragueurs peuvent même écoper 4 ans de prison. Dans le même temps, la ministre a même affirmé au journal Al Akhbar samedi 14 décembre en marge de la campagne nationale de la lutte contre la violence que les violeurs récidivistes devraient être castrés et que ce serait la « bonne solution ».

 

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