
- société
C’est dans son nouveau restaurant, inauguré récemment dans le quartier des jardins de Carthage que nous a reçu le chef Teyssir Ksouri avec son grand sourire et sa bonne humeur habituels.
Le restaurant, à la décoration très originale, divisé en plusieurs « salles », chacune représentant une partie du monde est une invitation au voyage qui se poursuit à travers les plats proposés tout cela dans un cadre chaleureux et un service aux petits soins.
La carte composée de mets aux noms exotiques, de provenance mexicaine, marocaine, iranienne, … nous fait découvrir ou redécouvrir les secrets revisités de la cuisine internationale.
-Tout d’abord, pouvez-vous nous expliquer la signification du nom de votre restaurant : Viagem ?
Le concept du restaurant tourne autour du thème du voyage, on retrouve le voyage partout : dans l’assiette avec des spécialités de plusieurs pays, dans l’odeur, la décoration, la musique.
Pour trouver le nom du restaurant, j’ai tout simplement tapé le mot voyage dans Google Translate et j’ai regardé la traduction dans plusieurs langues. En portugais, voyage se traduit en Viagem ! et ça m’a beaucoup plu parce qu’il y a le son « j’aime » à la fin du mot et avec le boom des « j’aime » de Facebook, c’était parfait ! J’ai donc baptisé le restaurant d’un nom peu connu pour susciter la curiosité.
-Comment avez-vous atterrit dans le monde de la cuisine et d’où vient votre passion ?
La passion m’est venue naturellement, depuis l’âge de 12-13 ans ! j ai toujours été un grand gourmand et gourmet, donc je me faisais plaisir en préparant des petits plats.
J’ai fais mes études de master en management financier des entreprises à Paris, et en parallèle j’ai intégré l’école du célèbre restaurant Maxim’s pour le plaisir.J’ai donc une double casquette, j’enseigne à l’IHEC, j’ai une boite de communication et j’ai juste fais une formation en cuisine, mais quand on mélange ça à beaucoup de passion et de volonté on obtient de bons résultats ! C’est ainsi que j’ai atterrit dans le monde de la cuisine.
Je suis rentré définitivement en Tunisie en 2003, j’ai travaillé dans la communication et le développement informatique, dans l’enseignement supérieur, et, à partir de 2011, j’ai repris ma casquette passionnelle qui est la cuisine et je m’y suis investi à fond jusqu’à la réalisation de mon rêve qui me poursuit depuis mon enfance : l’ouverture de mon propre restaurant.
-Comment décririez-vous votre cuisine en trois mots ?
Généreuse, généreuse, généreuse, comme le patron !
-La carte de votre restaurant nous fait voyager dans un pays différent à chacun des plats proposés… Quelle cuisine vous a le plus influencé ?
Au niveau du gout, la cuisine marocaine et thaïlandaise. Ayant visité ces deux pays à plusieurs reprises, j’ai surtout aimé les mélanges sucré-salé, que vous pouvez retrouver dans ma carte dans des plats comme la pastilla, la kounefa, et la fameuse côte à l’os à la sauce Coca-Cola qui connaît un franc succès !
Au niveau de la présentation et le raffinement des plats, c’est la cuisine française qui m’a influencé, ayant travaillé pendant deux ans dans un restaurant à Paris, c’est là que j’ai appris la finesse et le juste équilibre des goûts.
Parlez-nous de l expérience Viagem
L’aventure a commencé par le « grand opening » le 24 avril, s’en sont suivi plusieurs dégustations jusqu’à la date d’ouverture officielle le 4 mai.
Depuis,le restaurant fait salle comble les weekends,nous recevons du beau monde, des sommités visitent le restaurant et ça nous fait plaisir ! On a eu l’honneur de recevoir Monsieur l’ambassadeur de Grande Bretagne. Ceci dit, pour nous, chaque personne dépassant le seuil du restaurant est traitée comme une personnalité importante !
Ce qui me fait plaisir ce sont les commentaires de nos clients sur les réseaux sociaux ;sur la page facebook du restaurant, ces témoignages sont tellement touchants qu’ils semblent écrits par des personnes de ma famille.
J’ai eu l’honneur de recevoir le chef de l’ambassade France qui venait de débarquer il y a quelques mois en Tunisie, et de le voir écrire que Viagem est l’un des rares restaurants digne des grands chefs qu’il a vu à Tunis m’a fait tellement plaisir que j’ai pas réussi à dormir cette nuit.
C’est la première fois de ma vie que je bosse pour une chose que j’aime énormément, malgré la fatigue, je viens ici à 10h je rentre à 3h,mais cette fatigue est vite oubliée parce que j’aime énormément ce que je fais, et le lendemain je suis debout et prêt à réattaquer de nouveau.
Souhir Buonomo