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Mars Jaune : Un mois de sensibilisation à l’endométriose

  • Mars Jaune : Un mois de sensibilisation à l’endométriose

 

L’endométriose se caractérise par la présence de tissus semblables à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus, provoquant des douleurs chroniques, des troubles menstruels et, dans certains cas, des problèmes de fertilité. Pourtant, malgré sa prévalence, elle reste souvent mal diagnostiquée et minimisée.

Le mois de mars est un moment clé dédié aux femmes, bien au-delà de la Journée internationale des droits des femmes célébrée chaque 8 mars. Ce mois, également connu sous le nom de « Mars Jaune », est consacré à la lutte contre l’endométriose, une maladie gynécologique encore mal connue mais qui touche de nombreuses femmes.

Chaque année, mars est marqué par des campagnes de sensibilisation à l’endométriose, une condition douloureuse où un tissu semblable à la muqueuse de l’utérus se développe à l’extérieur de celui-ci. Le ruban jaune symbolise cette campagne visant à promouvoir la compréhension, la recherche et le soutien pour les personnes touchées par l’endométriose.

 

L’endométriose se caractérise par la présence de tissus semblables à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus, provoquant des douleurs chroniques, des troubles menstruels et, dans certains cas, des problèmes de fertilité. Pourtant, malgré sa prévalence, elle reste souvent mal diagnostiquée et minimisée.

Le mois de mars est l’occasion de rappeler que l’endométriose n’est pas qu’une simple « douleur de règles » mais une véritable maladie qui peut bouleverser des vies.

Quels en sont les symptômes ?

L’endométriose se caractérise par des règles abondantes et très douloureuses. Les douleurs sont persistantes aux niveaux pelvien et abdominal, mais peuvent se diffuser jusqu’aux épaules. D’autres douleurs peuvent apparaître pendant les rapports sexuels ou la miction (urine et selle).
La complexité de l’endométriose tient au fait que les symptômes varient d’une femme à l’autre. Il n’y a pas de corrélation entre les symptômes et l’ampleur de la maladie : on peut avoir une endométriose très avancée et peu douloureuse, et à l’inverse avoir de très fortes douleurs pour une endométriose locale, peu invasive et dont les « adhérences » sont peu développées.

Cette maladie est-elle bien diagnostiquée ?

Elle est en partie visible avec une échographie pelvienne, mais on conseille souvent de faire une IRM en complément. Il faut alors privilégier un radiologue spécialiste en gynécologie, qui saura plus facilement la détecter. Aujourd’hui, l’endométriose, comme l’adénomyose (endométriose interne à l’utérus), est reconnue comme une vraie pathologie.
Cependant, les retards diagnostiques sont encore trop fréquents. Trop souvent, on parle de « règles douloureuses », de stress, ou kyste aux ovaires, avant de parler d’endométriose.

Quelles sont les conséquences de cette maladie sur la vie quotidienne ?

L’endométriose a de lourdes conséquences sur la vie affective et sociale. Les douleurs qu’elles provoquent peuvent avoir un grand impact sur la sexualité. L’endométriose suscite même un sentiment de honte, à cause de préjugés qui stigmatisent les femmes comme « frigides », alors que la douleur liée à l’endométriose est réelle et physique.

Et au niveau professionnel ?

La répétition de « crises d’endométriose », très intenses et soudaines, oblige de nombreuses femmes à travailler à temps partiel, voire à abandonner l’idée de travailler.
Enfin, le manque de prise en charge de la maladie aggrave les situations de précarité financière. Le manque de spécialistes, l’absence de pôles dédiés à l’endométriose et de centres antidouleurs (notamment dans les déserts médicaux), obligent les femmes atteintes à se diriger vers des médecines complémentaires (ostéopathie, kiné, acuponcture, psychologue), très coûteuses, qui restent pour la plupart à la charge des patientes.
LA JOURNÉE MONDIALE CONTRE L’ENDOMÉTRIOSE LE 28 MARS EST L’OCCASION DE FAIRE CONNAÎTRE CETTE MALADIE TABOUE QUI NE TOUCHE QUE LES FEMMES

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